S'abonner
Se connecter
logo du site ledesk
Newsroom
Le meilleur de l’actualité au fil des événements

Connectez-vous

Mot de passe oublié ?

Abonnez-vous !

Découvrez l'offre de lancement du Desk

60 DH
1 mois
Découvrir les offres
17.05.2017 à 12 H 27 • Mis à jour le 17.05.2017 à 12 H 27
Par
Tensions sociales

Boussouf justifie le renforcement sécuritaire dans le Rif par … la proximité des enclaves espagnoles

Une jeune manifestante à Al Hoceima arborant l’étendard du Rif. AFP
Le « Mouvement populaire » ayant pour épicentre Al Hoceima, s’appuie désormais aussi sur des actions en Europe où plusieurs manifestations sont programmées devant les représentations diplomatiques du royaume. L’Etat est questionné sur une présence sécuritaire accrue dans la région que le secrétaire général du CCME a maladroitement expliquée sur les ondes de France 24

Signe que la situation à Al Hoceima et dans le Rif est tendue, la communication officielle autour du sujet devient confuse et approximative. Illustration à travers les dernières déclarations du secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), Abdallah Boussouf.


Interrogé sur France 24 sur le renforcement de la présence sécuritaire policière et militaire au cours de cette semaine autour d’Al Hoceima, Abdallah Boussouf qui dirige le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) a estimé était « normal et naturel car Al Hoceima se situe entre les deux présides occupés de Sebta et de Mélillia ». Boussouf a également justifié l’importante présence policière et militaire par le fait qu’ « Al Hoceima se trouve sur la mer Méditerranée ».


Depuis lundi, des dizaines de véhicules et des centaines de policiers, gendarmes et militaires sont arrivés près d’Al Hoceima. Des campements pour abriter ces renforts sécuritaires ont été déployés autour de la ville.


Dimanche dernier, un communiqué signé par les partis de la majorité a reconnu la légitimité des revendications sociales et économiques du hirak populaire d’Al Hoceima et du Rif. Devant les micros, certains ministres ont toutefois accusé le mouvement d’être « manipulé » de l’étranger et de défendre des revendications séparatistes, ce que ses meneurs contestent vivement.


Des marches et des sit-in au Maroc et en Europe

Depuis le communiqué gouvernemental de dimanche, très mal accueilli dans la région, le hirak a appelé à une marche demain jeudi 18 mai. Par ailleurs ses comités de soutien européens ont vivement condamné la démarche du gouvernement et appelé à des manifestations ce samedi 20 mai devant les ambassades et les consulats du Maroc en Europe. Toujours ce 20 mai, les comités de soutiens européens se réunissent à Madrid afin de fonder une coordination à l’échelle du continent de nature à pouvoir « agir plus amplement au niveau institutionnel ».


A Rabat, des élus du PJD ont dénoncé le déploiement sécuritaire à Al Hoceima et demandé au ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit d’informer les députés sur la situation dans le Rif. L’Istiqlal s’est démarqué du communiqué du gouvernement en demandant la constitution d’une commission d’enquête parlementaire sur la situation.


Enfin, hier 16 mai, une importante manifestation non annoncée s’est tenue à Imzouren. C’est la troisième fois en moins de trois semaines que les contestataires arrivent à mobiliser des centaines de personnes grâce aux réseaux sociaux à quelques heures de la tenue de l’événement. A Imzouren où  le wali Yacoubi s’est rendu à nouveau cette semaine, le slogan « dégage ! » a retenti plusieurs fois.

©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite.