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05.06.2017 à 09 H 22 • Mis à jour le 05.06.2017 à 09 H 48
Par et
Moyen-Orient

L’Arabie saoudite et ses alliés rompent leurs liens avec le Qatar

L’émir du Qatar, Cheikh Tamim Bin Hamad al-Thani. DR
C'est un séisme au Moyen-Orient : Ryad, Le Caire, Abou Dhabi et Manama ont rompu lundi avec le Qatar, accusé de soutenir le « terrorisme », quinze jours après un voyage de Donald Trump qui avait exhorté les pays musulmans à se mobiliser contre l'extrémisme

Trois pays du Golfe, dont l'Arabie saoudite, ainsi que l'Egypte ont annoncé la rupture de leurs relations diplomatiques avec le Qatar, lundi, en invoquant des questions de sécurité nationale et en accusant Doha de déstabiliser la région et de soutenir des « groupes terroristes ».


Dans de brefs communiqués diffusés par leurs agences de presse officielles, l'Arabie saoudite et le Bahreïn ajoutent couper toutes les liaisons terrestres, aériennes et maritimes avec l'émirat.


L'Egypte va de son côté fermer son espace aérien et ses ports maritimes à tous les moyens de transports qataris pour « préserver sa sécurité nationale », indique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.


Lire aussi : Au Moyen-Orient, Trump se focalise sur le terrorisme


L'agence saoudienne SPA, qui cite un responsable du royaume, explique aussi la décision de Ryad par la nécessité de protéger « la sécurité nationale des dangers du terrorisme et de l'extrémisme ».

 

« (Le Qatar) soutient de multiples groupes terroristes et religieux qui visent à déstabiliser la région, dont les Frères musulmans, l'Etat islamique et Al Qaida, et assure constamment la promotion du message et du projet de ces groupes grâce à ses médias », affirme SPA, qui fait notamment allusion à la chaîne Al Jazeera.


En 2014, les trois pays du Golfe avaient rappelé leurs ambassadeurs à Doha en reprochant au Qatar ses liens avec l'organisation des Frères musulmans après le renversement du chef d'Etat égyptien Mohamed Morsi, qui en était issu, par l'actuel président Abdel Fattah al Sissi.


L'Arabie saoudite voit dans la confrérie fondée en Egypte il y a près d'un siècle un rival à la pensée salafiste qu'elle promeut.


Les tensions étaient remontées d'un cran ces deux dernières semaines après des articles de presse prêtant à l'émir du Qatar, Tamim bin Hamad al Thani, des critiques contre la rhétorique anti-iranienne de ses voisins du Golfe et contre le président américain Donald Trump, qui a été reçu en grandes pompes en Arabie saoudite il y a deux semaines.


L'émir du Qatar a démenti avoir tenu de tels propos mais il y a une semaine, un ministre émirati avait prévenu qu'une « grave crise » était sur le point d'éclater au sein du Conseil de coopération du Golfe.


Le secrétaire d'Etat américain, Rex Tillerson, a estimé que cette rupture des relations diplomatiques ne devrait pas avoir de conséquences significatives sur la lutte contre le terrorisme.


« Je ne m'attends pas à ce que cela ait un impact significatif, voire un impact quelconque, sur la lutte unifiée contre le terrorisme dans la région et dans le monde », a déclaré le chef de la diplomatie américaine en visite en Australie. Tillerson a appelé les Etats membres du Conseil de coopération du Golfe à régler entre eux leurs différends.


Le Maroc, allié indéfectible de l'Arabie saoudite et allié des pays formant le Cpnseil de coopération du Golfe (CCG) n'a pas pour le moment pris position.

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