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29.06.2017 à 03 H 48 • Mis à jour le 29.06.2017 à 03 H 48
Par et
Hirak

Al Hoceima : El Otmani en posture difficile face à une crise qui lui échappe

Le chef du gouvernement s’est dit « attristé » par les « douloureux événements » survenus le jour de l'Aïd à Al Hoceima. Il a annoncé une série de « mesures urgentes » confiée à ses ministres, alors qu’une bronca au sein de son parti, le PJD, atteste des tensions politiques subies par un Exécutif conspué de toutes parts

Le chef du gouvernement Saâdedine El Otmani a insisté, mercredi soir, sur « la nécessité de respecter la loi dans le traitement des protestations à Al Hoceima et d'enquêter sur tout abus », se disant confiant en la justice pour « donner corps aux orientations royales relatives au respect des garanties du procès équitable, enquêter sur toute torture présumée et pour mener l'expertise médicale nécessaire conformément aux règles juridiques universellement reconnues ».



Voeu pieu doublé d'un aveu de faiblesse, dans une déclaration à la presse, le chef du gouvernement a exprimé « son regret et sa tristesse suite aux événements douloureux, survenus lundi dernier à Al Hoceima et qui ont fait plusieurs blessés parmi les manifestants et les forces de l'ordre ».


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El Otmani a ainsi jugé nécessaire de « mutualiser les efforts pour asseoir un climat positif à Al Hoceima, exhortant la population locale à coopérer afin d'instaurer le calme et la paix, indispensables à l'aboutissement des projets de développement ».



Concernant les décisions que le roi Mohammed VI a prises, lors du dernier conseil de ministres, au sujet des projets prévus dans la province d'Al Hoceima, El Otmani a affirmé que le gouvernement « est mobilisé pour concrétiser ces décisions et mener à bien le suivi de leur exécution ».


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« Le gouvernement a beaucoup d'estime pour l'intérêt tout particulier que SM le Roi Mohammed VI porte à cette province, ainsi que la détermination du Souverain à veiller à ce que tous les engagements pris soient honorés, avec toute la fermeté requise et en mettant en pratique les règles de reddition des comptes contre tout manquement, nonchalance ou dysfonctionnement », a-t-il ajouté, rappelant l'appel du souverain à éviter « la politisation des projets de développement ou leur exploitation à des fins étroites ».


Une série de mesures d'urgences

Le chef du gouvernement a prévu une série de mesures d'urgence, dont la convocation d'une réunion des partis de la majorité mardi, pour examiner les revendications exprimées à Al Hoceima ainsi que les projets y dédiés ainsi que la tenue, mercredi, d'une réunion interministérielle regroupant les départements concernés par le programme Al-Hoceima, Manarat Al moutawassit pour « doper l'effort consenti sur le terrain, rattraper tout retard accusé et respecter les délais impartis pour la livraison des projets ».


Le gouvernement, a dit Otmani, « se référera également aux instructions royales pour la réalisation des projets prévus dans l'ensemble des régions du Maroc, comme il fera tout le nécessaire pour régler les problématiques liées au financement, à l'assiette foncière, à la coordination entre les départements et au suivi ».


Il a, de même, indiqué avoir demandé aux membres du gouvernement d'élaborer un rapport détaillé sur l'état d'avancement de ces projets et sur les contraintes rencontrées. Il les a également appelé « à assoir une communication active et de proximité avec l'ensemble des acteurs concernés par ces projets aux niveaux local et régional, et à impliquer les instances élues et la société civile dans le suivi et l'évaluation des projets en question ».


L'intervention d'El Otmani au sortir d'une réunion interministérielle dédiée au suivi de l'avancement des projets en retard à Al Hoceima et dont le roi Mohammed VI avait exprimé sa profonde déception intervient alors qu'au sein du PJD, parti qui dirige la coalition gouvernementale des voix d'élèvent évoquant même un retrait nécessaire du gouvernement face à la gestion ultra-sécuritaire de la crise. Des présidents de commune d'Al Hoceima ont emboité le pas de ce qui ressemble à une bronca anti-gouvernementale en décidant de démissionner de leur poste. Un mouvement commencé par cinq présidents et qui, selon les sources du Desk pourrait s'étendre à d'autres.




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