Le Maroc adopte un régime de change plus flexible
Le ministère de l'Economie et des finances, après avis de Bank Al-Maghrib, a décidé d’adopter, à partir de lundi 15 janvier, un nouveau régime de change où la parité du dirham est déterminée à l’intérieur d’une bande de fluctuation de ±2,5 %, contre ±0,3 % actuellement, par rapport à un cours central fixé par Bank Al-Maghrib sur la base d’un panier de devises composé de l’euro et du dollar américain à hauteur respectivement de 60 % et 40 %.
« Le ministre de l’Economie et des finances Mohamed Boussaid a présenté un exposé sur la réforme du régime de change dans lequel il a fait part de la volonté du Maroc d’adopter un régime de change plus flexible », a indiqué Mustapha El Khalfi, porte-parole du gouvernement, lors d'un point de presse. Une réforme engagée, mais jusqu'ici mise en stand-by. Boussaid avait prôné la prudence au moment ou les cambistes avaient chauffé le marché. En juin dernier, le gouverneur de la banque centrale avait tancé les banques qui avaient spéculé sur une chute du dirham.
« Dans le cadre de ce nouveau régime, Bank Al-Maghrib continuera d’intervenir sur le marché des changes en vue d’assurer sa liquidité », indique, le ministère de l'Economie et des finances dans un communiqué. « Cette réforme est entamée dans des conditions favorables marquées par la solidité du secteur financier et la consolidation des fondamentaux macroéconomiques, notamment un niveau approprié des réserves de change et une inflation maîtrisée », ajoute le ministère, relevant que celle-ci sera également soutenue par la poursuite des réformes structurelles et sectorielles.
Le ministère explique en outre que la réforme du régime de change a pour objectif de « renforcer la résilience de l’économie nationale aux chocs exogènes, de soutenir sa compétitivité et d’améliorer son niveau de croissance. Elle devrait accompagner les mutations structurelles qu’a connues l’économie marocaine durant ces dernières années, notamment en termes de diversification, d’ouverture et d'intégration dans l'économie mondiale », poursuit-il.
Et d'ajouter la réforme du régime de change, « qui consacre les progrès accomplis aux niveaux macroéconomique et des réformes structurelles et sectorielles engagées ainsi que le processus d’ouverture de notre économie sur l’extérieur, constitue un nouveau pas vers l’émergence de notre économie ».
©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite.