Le chef de l’armée algérienne auprès de ses troupes à la frontière avec le Maroc

Selon l’agence officielle algérienne APS qui cite un communiqué du ministère de la Défense nationale, le vice-ministre de la Défense nationale, chef d'Etat-major de l'Armée nationale populaire (ANP), le général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, effectue du 9 au 12 avril, « une visite de travail et d'inspection en 2ème région militaire à Oran ».
Lors de cette visite, le général de corps d'armée « procèdera à l'inspection d'unités opérationnelles et tiendra également des réunions d’orientation avec les cadres et les personnels des unités de la 2ème région militaire », précise la même source.
Si comme le notait récemment Jeune Afrique, « contrairement à ses prédécesseurs, qui affectionnent plutôt les bureaux du ministère de la Défense, il ne se passe pas une semaine sans qu’il fasse une visite de terrain dans l’une des six régions militaires du pays », la visite cette semaine de Gaïd Salah, auprès de ses troupes stationnées à la frontière avec le Maroc, la deuxième en six mois, intervient alors que les tensions avec Rabat sont exacerbées en raison des velléités du Polisario à s’implanter durablement dans la zone de restrictions limitées à l’est du mur de défense marocain dans la région du nord-est du Sahara Occidental. Une situation qui « appellera à une réaction du Maroc, si le Conseil de sécurité et les Nations Unies n’assument pas leur responsabilité », avait indiqué le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita.
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En visite éclair au siège des Nations Unies, ce dernier a remis mardi dernier une lettre royale à Antonio Guterres dans laquelle le souverain insistait pour dire que « l’Algérie a une responsabilité flagrante. L’Algérie finance, l’Algérie abrite, l’Algérie arme, l’Algérie soutient diplomatiquement le Polisario ». De fait, le Maroc demande que l'Algérie « prenne une part importante dans le processus politique, assume ses responsabilités dans la recherche d'une solution et joue un rôle à la hauteur de sa responsabilité dans la genèse de ce différend régional ».
Alors que des sources algériennes avaient indiqué que Rabat aurait informé Alger « par canal diplomatique » qu’il interviendra militairement au Sahara occidental si le Front Polisario, accusé par Rabat de « tenter de modifier durablement la donne à l’est du mur de défense », ne retirait pas ses troupes de la zone, la visite de Gaïd Salah dans la région militaire d’Oran serait un signe du bras de fer engagé entre les deux poids lourds du Maghreb dans cette conjoncture hautement inflammable.
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