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07.02.2019 à 17 H 25 • Mis à jour le 08.02.2019 à 00 H 34
Par
Energie

Platinum Power: Michael Toporek conteste la reconduction de Belmamoun à la présidence

Michael Toporek, co-fondateur de Platinum Power. DR
Suite à nos informations, selon lesquelles Omar Belmamoun a été reconduit comme PDG de Platinum Power après la tenue d’une AGE le 5 février et la constitution d’un nouveau Conseil d’administration, Michael Toporek, co-actionnaire de la société et patron du fonds new-yorkais Broosksone Partners, conteste la légalité de telles décisions et promet de nouvelles batailles judiciaires

Depuis New York, Michael Toporek, patron du fonds américain Brookstone Partners, actionnaire de référence de la société Platinum Power, a réagi le 7 février, par voie de communiqué, à nos informations révélant qu’au cours de l’Assemblée Générale Extraordinaire (AGE) de Platinum Power réunie le 5 février 2019, il a été décidé de la nomination de nouveaux administrateurs de la société et le maintien de Omar Belmamoun en tant que Président Directeur Général.


Le Desk rapportait en effet le 6 février que l’AGE a acté la poursuite des activités de Platinum Power. L’AGE a également entériné la nomination d’un nouveau Conseil d’administration composé de Mohamed Bouzoubaâ, représentant de TGCC, de Brahim El Jai, représentant de PME Croissance (AfricInvest), de Sandro Benenati, représentant de MCM Consultancy et de Omar Belmamoun (Luminy Invest). Des informations qui font suite à ce que  nous révélions dès le 31 janvier, soit qu’un front commun majoritaire constitué par Belmamoun, Benenati et Bouzoubaâ, rejoints depuis par El Jai, a décidé d’une sortie de crise en contradiction avec les vues de Toporek.


Des décisions « autres que celles prévues à l’ordre du jour auraient été prises », estime Brookstone Partners, et « contraires aux dispositions légales et statutaires de la société ».


« L’AGE n’est et ne saurait être compétente en matière de nomination du Conseil d’Administration de la société au titre de la loi et des statuts. De surcroit, toute décision autre que celles prévues par l’ordre du jour de la convocation à ladite AGE serait, au titre de la loi, nulle et non avenue. L’illégalité de cette décision serait d’autant plus avérée qu’il s’agit dans ce cas d’une deuxième convocation à l'AGE dont l’ordre du jour, aux termes des dispositions législatives, ne peut être modifié. La soumission de décisions comme celles-ci à l'AGE relève de l'incompétence et d'une tentative illégale de maintien aux commandes de la société de la part de M. Belmamoun », argumente Toporek dans son communiqué.


Aussi, Brookstone Partners « compte attaquer en annulation toutes les décisions de cette AGE autres de celles liées à la continuité de l’exploitation de Platinum Power, que Brookstone Partners approuve », poursuit la même source.


« Cette annonce irresponsable n’acte certainement pas le point final de la situation actuelle de Platinum Power, et le nouveau Conseil d’Administration ainsi constitué serait de facto dans l’illégalité », poursuit le communiqué.


Par ailleurs, « au-delà de son illégalité, Brookstone Partners conteste, par principe, la décision déraisonnable de reconduire à son siège de PDG Omar Belmamoun », faisant référence à « de nombreuses erreurs de gestion ayant conduit la société à la situation actuelle », est-il mentionné.


Brookstone Partners désapprouve également le fait que « cette AGE n’ait pas abordé les solutions de recapitalisation, dénotant une nouvelle fois de l’irresponsabilité du PDG Omar Belmamoun ».


En sa qualité d’investisseur majoritaire, Brookstone Partners « espère travailler de concert avec l'ensemble des actionnaires, notamment avec les actionnaires minoritaires, qui ont toujours démontré une volonté forte et une détermination marquée face aux situations difficiles auxquelles Platinum Power a pu faire face jusqu’à maintenant, afin de trouver une solution viable, sérieuse et crédible pour aller de l'avant ».


Brookstone Partners met dans ce sens en avant le fait qu’étant l’investisseur le plus important en termes d’equity avec 43,67 % de Platinum Power et en termes de compte courant d’actionnaires avec et près de 80 % de la dette d’actionnaires, Brookstone Partners pour insister sur le fait qu’il a « constamment apporté son

soutien à Platinum Power depuis la création de la société, et plus particulièrement de août 2016 à mai 2018, en concourant à financer l’ensemble des charges de la société sur cette période ».


Un soutien, ajoute le communiqué, « qui n’a cessé que lors de la prise de décision de M. Belmamoun de refuser le plan de recapitalisation ». Aussi Brookstone Partners réaffirme « sa disposition à réaliser un plan de recapitalisation, toutefois désormais conditionné à la révocation de M. Omar Belmamoun du management de la société du fait de sa gestion désastreuse ».


« Son obstination à se maintenir dans ses fonctions, tout en refusant le plan de recapitalisation, crée une situation préjudiciable pour la société, aux seules fins de servir les intérêts personnels de M. Belmamoun. Aujourd'hui M. Omar Belmamoun prend en otage la société, les salariés, les autres actionnaires et les projets au détriment de la survie de la société. Or, l’urgence à l’heure actuelle est d'assainir la situation financière de la société, de financer les salaires accusant d’un retard de quatre mois d’impayés, et de donner à la société les moyens d'honorer ses engagements, notamment ceux relatifs aux accords signés avec les gouvernements africains », martèle Toporek, qui insiste à dire que « les intentions de Brookstone Partners restent inchangées, à savoir la réussite de Platinum Power au Maroc et en Afrique, intentions pour lesquelles Brookstone Partners a déjà investi 15 millions de dollars dans Platinum Power (en capital et en compte courant) ».


Michael Toporek réitère ainsi, à cette occasion, « sa volonté de procéder au sauvetage de Platinum Power, de ses projets, et d’honorer les engagements de la société envers ses salariés ». Il affirme ainsi « se concentrer désormais sur la préparation de l’audience du 19 février 2019 devant le Tribunal de Commerce de Casablanca chargé du suivi de la situation financière de la société au cours de laquelle il présentera sa vision et sa stratégie de recapitalisation afin de sauver les projets de Platinum Power et son investissement ».

 

Ni Omar Belmamoun, Mohamed Bouzoubaâ, Brahim El Jai, ou Sandro Benenati, n’ont réagi à ce jour à la réplique de Michael Toporek.

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