Au Maroc, le bâillon de la prison

Le 25 septembre dernier, Hayat Belkacem, 19 ans, mourait en mer au large de Gibraltar. Assassinée à l’arme automatique par la marine royale de son pays : le Maroc. Assassinée avec ses rêves, son Coran, sa crème solaire et quelques pièces en euros alors qu’elle tentait de sauver sa peau en ralliant, sans document de voyage, l’Espagne si proche dans une embarcation blindée de migrants.
Sa mort à l’aube de tous les possibles a indigné le Maroc qui s’est brutalement remémoré ses pires années de plomb. Et Hayat, « la vie » en arabe, enfant de Tétouan, étudiante en droit, père ouvrier, mère sans emploi, a été hissée au rang de martyre. Martyre de l’immigration clandestine dans un pays redevenu l’une des principales portes d’entrée de l’eldorado européen mais avant tout, martyre d’un royaume des inégalités sociales qui n’a à offrir à sa jeunesse que la misère, le chômage ou l’exil à ses risques et périls.

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