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22.08.2020 à 13 H 16 • Mis à jour le 22.08.2020 à 13 H 35
Par
FOYER

Covid-19: Après Lalla Mimouna, un autre cluster en milieu agricole à Ait Melloul

Crédit : DR
Comme pour Lalla Mimouna, une autre unité agricole, cette fois-ci à Ait Melloul, est la source d'un cluster qui a fait jusqu'à présent 166 cas de contamination. Ce n'est pas la première fois qu'une unité de la sorte est visée, la justice annonçant à chaque fois des enquêtes et des poursuites, sans pour autant inquiéter les autorités locales en charge du respect des consignes

Après le drame de Lalla Mimouna, dans la région de Kénitra, c'est au tour de la ville Ait Melloul à 15 km de Agadir, de connaître un second cluster en lien avec une exploitation agricole. Il s'agit d'une entreprise espagnole spécialisée dans le conditionnement des haricots verts, rapporte l'agence espagnole EFE.


La même source fait état de 166 cas de contamination parmi les travailleurs de la société Nature Growers, filiale de l'entreprise Agroatlas basée à Almeria en Espagne. D'après EFE, le premier cas avait été détecté en début de semaine. L'entreprise ayant remonté l'information aux autorités, il lui a été demandé par la suite d'effectuer des tests PCR parmi les employés (250 au total).


Une source au sein du ministère de la Santé, citée par EFE, avance cependant que ce premier cas de Coronavirus avait été déclaré positif et a continué de travailler, sans qu'il soit mis en quarantaine, entraînant la contamination d'une grande majorité du personnel de l'usine.


Les unités agricoles, et plus généralement industrielles, semblent représenter la bête noire de la gestion de la situation épidémiologique par les autorités. Avant Ait Melloul, on comptait Lalla Mimouna, mais aussi l'usine de conditionnement de poissons à Safi. Dans ces deux derniers cas, des enquêtes sont ouvertes par les autorités.


Le name-shaming est également de mise pour pointer du doigt les entreprises ne respectant pas les mesures de précaution sanitaires. D'autant que les autorités étaient allées jusqu'à publier une longue liste des entreprises n'ayant pas respecté les consignes et qui ont dû être fermées.


En ligne de mire, le laxisme des autorités, certaines entreprises étrangères s'assurant de leur serviabilité quand il est question de faire respecter les consignées données par le ministère de la Santé. Ces entreprises, souvent espagnoles, représentent un acteur économique important pour la région. Par exemple, l'entreprise Nat Berry Maroc, source des cas de contamination à Lalla Mimouna, avait réalisé un chiffre d'affaires de 305 MDH en 2016, sans oublier le nombre non négligeable d'ouvrières employées dans ces usines de conditionnement de fraises.


Plus d'un mois après les faits, le Procureur du roi près le Tribunal de Première instance de Souk Larbaa du Gharb avait annoncé la poursuite en justice des responsables de la gestion des unités de production de fruits rouges ainsi que de certains individus chargés du transport des ouvriers. Même chose pour Safi. 


Dans ces deux cas, aucune mentionne n'est faite des autorités en charge de la province, que cela soit du côté du ministère de l'Intérieur ou de la Santé et qui sont en charge de la relance et de la reprise des unités industrielles, après la période de confinement. Dans la foulée, aucune enquête administrative ou interne n'est annoncée.

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