Elections 2021 : « Le MUR a trahi le PJD »

Abderrahim Chikhi, président du MUR. AIC PRESS

Fort de quelque 20 000 membres et d’une myriade d’associations, le Mouvement unicité et réforme (MUR) n’a pas apporté son soutien au PJD aux élections du 8 septembre. « Une trahison » pour la direction du PJD. « Nous ne nous sommes jamais mobilisés pour le parti », réplique l’aile de prédication et matrice idéologique de la formation islamiste

Le réveil du Parti de la justice et du développement (PJD) a des allures de gueule de bois. Après avoir mordu la poussière le 8 septembre, ses figures ruminent l’une après l’autre leur défaite. Au lendemain de leur débâcle historique, c’était au tour Aziz Rabbah de faire entendre sa petite musique. Le ministre de l’Énergie et des mines ne trouve ainsi aucune explication au naufrage de son parti : « Si on comptait seulement les membres du parti, ses sympathisants, leurs familles, leurs proches, leurs amis, leurs voisins, certains fonctionnaires qui ont eu affaire à nous et ceux qui sont convaincus par notre travail, notre effort et par notre intégrité, nous aurions eu la première place, et de loin », regrette-t-il, amer.

Il aurait pu ajouter à sa longue liste ses « frères » du Mouvement unicité et réforme (MUR). Considérée comme un réservoir électoral pour le parti de la lampe, l’aile de prédication et matrice idéologique de la formation islamiste a cette fois battu en retraite, à en croire plusieurs sources consultées par Le Desk au sein du PJD.