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20.10.2021 à 01 H 19 • Mis à jour le 20.10.2021 à 01 H 21
Par
Covid-19

Un front anti-« pass vaccinal » s’oppose à la décision du gouvernement Akhannouch

Pass vaccinal marocain. ONDA
Un « collectif citoyen » emmené par Achachi, Garti, Mounib, Hachim, Heikel, Benabdallah ou encore Maelainine, a lancé une pétition contre le « pass vaccinal sans débat national » imposé à la population dès le 21 octobre. L’appel invite le gouvernement « à revoir cette décision, et à instaurer un délai de préavis ou un moratoire de deux mois »

« Non au pass vaccinal au Maroc sans délai raisonnable et sans débat national ». C’est le mot d’ordre de la pétition lancée sur Avaaz ce 19 octobre lancée suite à la décision prise par le gouvernement d’imposer ce sésame dès le 21 octobre pour accéder à divers endroits publics sans compter les moyens de transport inter-préfectures et provinces.


A l’initiative de certaines figures publiques appartenant à des bords divers qui se sont notamment exprimées sur le réseau social Twitter, à l’instar du chroniqueur radio Rachid Achachi connu pour ses thèses souverainistes, la journaliste et écrivaine Mouna Hachim qui a récemment intégré la liste des contributeurs du site Le360 ou encore Zakaria Garti, coordinateur et co-fondateur du mouvement Maan, l’appel a déjà mobilisé plus de 600 citoyens.


Parmi les primo-signataires de cette pétition, on retrouve également le Pr. Jaafar Heikel épidémiologiste et spécialiste des maladies infectieuses régulièrement cité par la presse, mais aussi des politiques comme Nabil Benabdallah, secrétaire général du PPS, Nabila Mounib, parlementaire et secrétaire générale du PSU qui a souvent exprimé des positions anti-vax ou encore Amina Maelainine, ex-député et membre du PJD.


Une incompréhension totale...

Les promoteurs de la pétition qui interpellent « tous les citoyennes et citoyens, vaccinés ou non, mais soucieux du droit des marocains non vaccinés contre la Covid-19 à être informés à temps de décisions les concernant », invitent au nom d’un « collectif citoyen » à exprimer leur « totale incompréhension par rapport à la décision d’imposer un pass vaccinal sans aucun préavis ou délai raisonnable, ni débat national sur la question ».


Fustigeant un « manque de communication et au non-respect des craintes ou contraintes de certains citoyens de la part du gouvernement », ses auteurs alerte sur « une démarche qui exposera des millions de marocains à l’inquiétude, au risque de ne pas accéder à leurs emplois, de se retrouver incapables d’accéder à une administration en cas d’urgence, aux transports en commun ou encore de jouir d’autres droits plus élémentaires  ». Ceux-ci s’inquiètent en outre du « risque de bousculades qui risque d’être inévitable devant les centres de vaccination dès jeudi pourrait donner lieu à l’effet contraire, voir à des risques sanitaires ».

 

L’appel fait remarquer que cette décision est de nature à « cliver sans préavis » vaccinés et non-vaccinés, risquant, selon ses auteurs, alors que « la vaccination n’ayant jamais été obligatoire » de contrarier les objectifs de sécurité sanitaire et « le pacte social voulu » par le roi « qui a décidé la gratuité et le libre choix de vaccination de tout marocain ou résident au Maroc ».


Des mesures liberticides

Egrénant ses supposés effets contre-productifs et anti-démocratiques : « inégalité de traitement », « sentiment d’injustice », « privation de droits » dont celui de la circulation « sans en avoir été informés dans un délai raisonnable », etc., les signataires disent cependant « comprendre et saisir l’intérêt collectif avant l’intérêt individuel en santé publique lors des pandémies ».


Appelant à un « débat national serein et dépassionné sur la gestion de la crise sanitaire notamment au niveau du parlement », le collectif invite « le gouvernement à revoir cette décision, et à instaurer un délai de préavis ou un moratoire de deux mois concernant l’imposition du pass vaccinal afin de permettre aux citoyens désirant se faire vacciner de le faire dans un délai clair et définitif pour que chacun assume ses responsabilités ».


Leurs détracteurs, sur les réseaux sociaux en particulier, ont quant à eux vertement réagi à cette bronca médiatique en soulignant l’urgence et le caractère impérieux de la décision gouvernementale face à un risque d’une nouvelle vague de contamination au Covid-19 ou en rappelant que les autorités avaient à maintes reprises, ces derniers mois et semaines, alertés sur des mesures drastiques à imposer à la population, notamment en direction des réfractaires au vaccin.

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