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01.01.2023 à 21 H 53 • Mis à jour le 01.01.2023 à 22 H 06
Par
Diplomatie

Maroc, Algérie, Gibraltar : Albares fait le point sur les relations de voisinage de l’Espagne

Le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, lors d’une interview pour Europa Press au Palacio de Viana-Gabriel Luengas – Europa Press
Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a assuré que la programmation de la Réunion de haut niveau avec Rabat était maintenue pour ce début selon le calendrier convenu avec Nasser Bourita. En revanche avec l’Algérie, la situation est au point mort. Sur le cas de Gibraltar dont le statut post-Brexit avec Bruxelles est en négociations, un échec pourrait par ailleurs bénéficier au Maroc

Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a assuré, dans un entretien avec l’agence Europa Press que l'Espagne maintient ses plans avec le Maroc pour ces premiers mois de l'année. Cela renvoie à la fois à la date de la réunion de haut niveau (RAN), la première entre les deux pays depuis 2015 convenue avec Nasser Bourita fin janvier ou début février et à la réouverture « ordonnée et progressive » des douanes commerciales.


Selon Albares, ce sommet « va signifier un nouvel élan dans une relation bilatérale qui est extraordinairement bénéfique pour les deux pays » et a souligné que le commerce entre le Maroc et l’Espagne a augmenté de près de 30 % cette année tandis que les arrivées d'immigrants en provenance du Maroc ont diminué, faisant de cette route migratoire vers l’Europe la seule en décroissance.


Le chef de la diplomatie espagnole a également confirmé la réouverture de la douane de Melilla et de la nouvelle à Ceuta (Sebta) avant le sommet, comme cela avait déjà été indiqué lors de la rencontre avec Bourita le 24 novembre à Barcelone.


« Il y a des images du passé que nous ne voulons pas revoir », a-t-il souligné, excluant la réapparition du « commerce atypique » (trabendo) avec les enclaves espagnoles. L'idée, a expliqué le ministre, est d'agir comme cela a été fait avec le passage des personnes. « Il faut que ce soit une ouverture progressive justement pour ne pas retomber dans les erreurs du passé », a-t-il fait remarquer.


Les frontières terrestres avec le Maroc ont rouvert le 17 mai, mais uniquement aux citoyens de l'Union européenne et avec l'autorisation de circuler sur le territoire Schengen. Dès le 31 mai, une deuxième phase a commencé qui a permis l'accès aux « travailleurs frontaliers légalement reconnus », sans que la situation pour le reste des Marocains n'ait été résolue pour l'instant.


Albares n’a cependant pas évoqué le point encore litigieux entre le Maroc et l’Espagne autour du contrôle aérien du territoire du Sahara Occidental.


Pas d'évolution dans la crise avec l'Algérie

Quant à l'Algérie, le ministre espagnol a insisté pour que le gouvernement maintienne « sa main est tendue ». Il a en revanche reconnu « qu'il y a encore des opérations commerciales qui restent bloquées » entre les deux pays suite à la décision d'Alger de suspendre le traité d'amitié en juin.


« L'Espagne n'a rien fait pour bloquer ces opérations commerciales », a déclaré Albares, qui s'était immédiatement rendu à Bruxelles après la décision d'Alger pour demander le soutien de la Commission européenne.


Pour ce qui est de la situation singulière de Gibraltar, possession britannique au cœur des enjeux post-Brexit, l'Espagne est prête pour un « non accord » sur le Rocher se disant convaincue que Londres acceptera la proposition.


Madrid défend l’idée de la création d’un « espace de prospérité partagée » avec Gibraltar sur la base des négociations entamées avec Londres il y a deux ans.


Dans cette situation de statu quo incertain, le Maroc pourrait remplacer l'Espagne en tant que partenaire commercial « le plus fort » de Gibraltar si le traité de l'UE ne donne aucun résultat, estime un homme d'affaires local, interrogé par le site The Olive Press.


La Gibraltar Morocco Business Association travaille avec la Chambre de commerce britannique pour le Maroc pour aider à accroître les échanges avec le voisin méridional du Rocher, poursuit la même source.


Dans le cadre de l'accord d'association post-Brexit de 2019, le Maroc, troisième pays le plus riche d'Afrique, a signé un traité commercial avec le Royaume-Uni, rappelle-t-on.


Gibraltar pourrait alors bénéficier de l'accord, estime l'homme d'affaires local Joshua Llhote lors d’un webinaire avec l'ambassadeur britannique au Maroc sur le sujet.

 

« Il n'est pas tout à fait clair comment les entreprises de Gibraltar peuvent tirer parti de l'accord », a nuancé Llhote, rappelant toutefois que la Grande-Bretagne avait réalisé 1,8 milliard de livres sterling dans le commerce avec le Maroc en 2021. « Cela a donné à Gibraltar une bouée de sauvetage », a ajouté Llhote.


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