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26.03.2023 à 17 H 51 • Mis à jour le 26.03.2023 à 18 H 12
Par et
Economie

La Banque mondiale suggère au Maroc des politiques structurelles pour endiguer l’inflation

Javier Diaz Cassou, économiste principal au sein de la Banque mondiale. Crédit: MAP
Selon Javier Diaz Cassou, économiste principal au sein de la Banque mondiale, la réponse optimale du Maroc en matière de politique monétaire dépendra de la persistance des pressions inflationnistes. Un avis qui découle de son dernier rapport sur la situation économique du royaume et qui préfigure d'un monitoring des dépenses publiques

Le Maroc a adopté une approche « sage » face à l'actuelle situation économique mondiale, a affirmé jeudi, à Marrakech, Javier Diaz Cassou, économiste principal au sein de la Banque mondiale (BM).


Diaz Cassou, qui présentait le rapport de suivi de la situation économique au Maroc de la BM, édition Hiver 2022-2023, sous le titre « Le Maroc face aux chocs », a indiqué que le Royaume a « relevé deux fois le taux d’intérêt depuis septembre 2022, de 100 points de base au total ».

 

Des politiques structurelles à envisager

« A l’avenir, la réponse optimale du Maroc en matière de politique monétaire dépendra de la persistance de la pression sur les prix et de l’évolution des prévisions sur l’inflation », a-t-il fait remarquer, relevant que « dans un contexte aussi complexe, les autorités pourraient envisager de compléter les mesures anti-inflationnistes en introduisant des politiques structurelles visant à assouplir les contraintes d’offre ».


« Ces mesures pourraient inclure des initiatives ou des actions permettant de remédier aux goulots d’étranglement existants dans les marchés alimentaires, où l’écart important entre les prix à la production et les prix de détail ne se justifient pas toujours par la valeur ajoutée créée dans la chaîne d’approvisionnement », a-t-il insisté.


IPC de février 2023. Source: HCP. Infographie: Mohamed Mhannaoui/ Le Desk


Si le gouvernement promet de revenir aux niveaux de déficit budgétaire d’avant la crise Covid-19 d’ici 2025 et de stabiliser le ratio de la dette en dessous de 70 % du PIB, la Banque mondiale qui appuie les réformes dans les secteurs cruciaux de l'eau et de l'éducation va mener une revue de leurs dépenses publiques visant à garantir leur optimisation.


Le rapport, publié le 14 février 2023, a indiqué que la croissance économique du Maroc devrait s’accélérer pour atteindre 3,1 % en 2023, grâce à un rebond du secteur primaire, précisant que la croissance réelle du PIB a chuté, passant de 7,9 % en 2021 à 1,2 % en 2022 (estimation), tandis que le déficit de la balance courante a augmenté de 2,3 % à 4,1 % du PIB.


Le même rapport note que « comme dans une grande partie du monde, la guerre en Ukraine, conjuguée à la réorganisation des chaînes d’approvisionnement mondiales, a favorisé une forte augmentation du taux d’inflation, l’inflation annuelle marocaine atteignant un pic de 8,3 % à la fin 2022 ».


Une atténuation des chocs d’offres

« Pour atténuer les répercussions de la hausse des prix des aliments et de l’énergie sur les ménages, le Maroc a adopté une série de mesures, notamment l’octroi de subventions générales sur certains produits de première nécessité et le maintien des prix réglementés préexistants », souligne le rapport, notant que cette approche a stabilisé les prix des biens et des services qui absorbent près d’un quart des dépenses moyennes des ménages, évitant ainsi une augmentation plus prononcée de la pauvreté.


« Cela aura nécessité la mobilisation de dépenses publiques supplémentaires, correspondant à presque 2 % du PIB », indique le même rapport, qui établit également que la grande réforme de la protection sociale envisagée par le Royaume, permettra le ciblage des aides publiques aux ménages modestes et vulnérables.


Commentant le contenu de ce rapport, le Directeur Pays de la Banque mondiale pour le Maghreb et Malte, Jesko Hentschel, a relevé que « les mesures récentes visant à contrer les chocs d’offres et à préserver le pouvoir d’achat des ménages marocains, ont atténué l’impact dans une large mesure, et empêché que davantage de personnes ne tombent dans la pauvreté ».


Dans un enregistrement vidéo, Hentschel a souligné que « le déploiement prévu du système d’allocations familiales permettra au Maroc de cibler efficacement la population vulnérable de manière rentable et équitable afin de faire face aux hausses de prix d’une telle ampleur ».


Dans une déclaration à M24, la chaine télévisée de l’information en continu de la MAP, le doyen de la Faculté des Sciences Semlalia de Marrakech, El Hassan El Mouden, a relevé que la présentation de ce rapport vise à permettre à toutes les composantes de cette faculté, notamment les étudiants, de s’informer des récents développements de l’économie nationale, indiquant que cette présentation a constitué une occasion, pour s’enquérir de la situation économique au Maroc et une opportunité pour rencontrer avec de grands experts économiques et s'enquérir des tendances du marché de l'emploi.


Lire aussi notre Désintox : Pressions de l’Exécutif sur Bank Al-Maghrib, le vrai du faux

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