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31.03.2023 à 01 H 49 • Mis à jour le 31.03.2023 à 01 H 49
Par
Inflation

Nabil Benabdallah réclame de plafonner temporairement les prix

Nabil Benabdallah, SG du PPS. Mohamed Drissi Kamili/ Le Desk
C’est un véritable réquisitoire contre le gouvernement de Aziz Akhannouch que de vient de lancer le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) à l’issue d’une réunion extraordinaire de son bureau politique. Le parti d’opposition dirigé par Nabil Benabdallah exhorte l’Exécutif à engager une batterie de mesures d’urgence pour faire face à « une situation sociale préoccupante »

Dans une lettre ouverte adressée au chef du gouvernement à l’issue d’une réunion extraordinaire tenue le 30 mars consacrée « à l’examen de la situation économique, sociale et politique, et plus particulièrement à la question de la flambée des prix et de la grave détérioration du pouvoir d’achat des Marocains », le bureau politique du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) qualifie de « légèreté qui caractérise la gestion, indifférente et irresponsable », par l’Exécutif de « la flambée exorbitante et insupportable des prix des produits alimentaires et de consommation, provoquant ainsi une montée de l’exaspération et de la tension populaire et menaçant la paix sociale ».


Un « plan précis et global » exigé

Le PPS « condamne le silence et l’inaction » du gouvernement face à cette situation « qui affecte toutes les catégories sociales (…) » et met en opposition le satisfecit de l’Exécutif avec les récentes publications de Bank Al-Maghrib, du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) et du Haut-Commissariat au Plan.


Le parti d’opposition dirigé par Nabil Benabdallah appelle le gouvernement à « assumer pleinement ses responsabilités face à la situation sociale préoccupante », rejetant ses arguments sur les causes exogènes aux tensions inflationniste et à l’héritage des politiques antérieures en faisant remarquer que le Rassemblement national des indépendants (RNI), parti du chef du gouvernement y « assumait les portefeuilles des plus importants secteurs financiers, économiques et productifs ».


Le PPS accuse le gouvernement de n’avoir pas pris « de mesures fortes et efficaces pour préserver le pouvoir d’achat », qu’il a « complètement renié le nouveau modèle de développement dont il a fait sa référence » et qu’il a, à ce jour, « échoué à mettre en œuvre la plupart de ses engagements formulés dans la déclaration gouvernementale ».

 

Le parti du livre exhorte la formation de Aziz Akhannouch à annonçer « un plan précis et global, qui ne soit pas fondé uniquement sur aménagements de la politique monétaire qui ont montré leurs limites, ni sur le libre cours laissé à la forte inflation sans y faire face et sans contre-mesures protégeant le pouvoir d’achat des Marocains ».


Actionner la loi sur la liberté des prix

Une des mesures phares réclamées par Benabdallah est « l’utilisation des dispositions de la loi relative à la liberté des prix et la concurrence, permettant au gouvernement de plafonner temporairement les prix des produits qui connaissent une hausse exorbitante ».


Le PPS demande aussi « la mise en place un véritable contrôle du marché national, pour remédier aux dysfonctionnements dans les chaînes de commercialisation et sanctionner sévèrement les pratiques répréhensibles de certains grands intermédiaires, spéculateurs et détenteurs de monopoles, au lieu de se concentrer sur le contrôle formel des commerçants de détail démunis ». Le PPS propose en outre « la réévaluation immédiate des subventions accordées aux transporteurs qui n’ont pas eu d’impact positif tangible », tout comme « le soutien au pouvoir d’achat des Marocains, « à travers l’utilisation sociale optimale des importants revenus additionnels et exceptionnels provenant de la hausse des ressources fiscales, l’octroi d’une aide directe aux familles pauvres, la mise en œuvre du revenu de dignité pour les personnes âgées et l’augmentation des revenus des salariés modestes et des retraités ».


Autres mesures réclamées : « l’utilisation des mécanismes douaniers et fiscaux (TVA et TIC) tant au niveau de la production que de la consommation, afin de faire baisser les prix »   « la maîtrise du marché des carburants en l’épurant des conflits d’intérêts et de toutes pratiques et collusions (…) une imposition appropriée sur les profits exorbitants engrangés par les sociétés de distribution des carburants et en trouvant une solution pratique et constructive pour la remise en marche de la SAMIR ».

 

Mettre fin à la « spéculation » et au « monopole illégal »

Parmi ses requêtes, le PPS demande « la promulgation dans les plus brefs délais des textes réglementaires afin de permettre au Conseil de la Concurrence de jouer pleinement son rôle en matière de contrôle des prix et de lutte contre la spéculation, le monopole illégal et le stockage clandestin des marchandises » et « l’élévation au rang de priorité à la sécurité alimentaire nationale avec ce que cela suppose comme évaluation rapide, objective et audacieuse des résultats du Plan Maroc Vert et comme profonde révision du Plan Génération Verte et des politiques agricoles tournées actuellement principalement vers l’exportation ».

 

De son côté, la direction de la Concurrence, des Prix et de la Compensation (DCPC), relevant du ministère de l'Économie et des Finances a indiqué dans une note sur la situation des marchés qu’« un certain nombre d'indicateurs indiquent que les prix connaîtront, à partir de cette semaine, des baisses de leurs niveaux, notamment ceux des tomates et des pommes de terre, en particulier avec la hausse des températures ».

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