
Parution Music of Morocco, la rencontre entre un beatnik et les grands maâlems
On connaît Paul Bowles plus pour sa musique que pour sa prose. Ce que beaucoup ne savent pas, c’est qu’il s’est installé à Tanger — et y a vécu 52 ans jusqu’à la fin de ses jours — justement parce qu’il était fatigué de composer de la musique pour les autres. C’est grâce à son avance sur The Sheltering Sky, son roman le plus connu, qu’il a pu effectuer son déménagement permanent à Tanger, marquant ainsi la ville au fer rouge beatnik, avant même que Jack Kerouac, William Burroughs et Allen Ginsberg soient capables de la situer sur une carte.
Une invitation au voyage
Avant d'y mettre les pieds, Bowles n’était pas convaincu de la magie de Tanger. En 1931, alors qu'il passait ses vacances dans la résidence estivale de Gertrude Stein à Bilignin en France, l’écrivaine lui suggère de se rendre dans la ville du Détroit pour sa prochaine escapade. N’étant pas encore le voyageur expérimenté qu’il devint des années plus tard, il pensait que la ville marocaine était chère et inintéressante. Suivant néanmoins les conseils de Stein, il embarque à bord de l’Iméréthie II, qui, à l’époque, jetait l’ancre dans plusieurs ports d’Afrique du Nord. Lors de ce premier voyage à Tanger, Bowles est accompagné de son ami et prof de musique Aaron Copland. Avec lui, il fait le chemin à dos d’âne, jusqu’à Sidi Masmoudi, où ils louent une petite maison de montagne. Il y effectue dès lors des allers retours fréquents, jusqu’à son installation définitive en 1947 dans un riad situé à la médina de Tanger. Sa femme le rejoint un an plus tard.

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