Initiative Atlantique vs. Transsaharienne : le nouveau match Maroc-Algérie
Alors que les cartes de la géopolitique du Sahel sont rabattues avec une perte d’influence notable autant de la France que de l’Algérie dans cette région particulièrement instable, le Maroc vient d’offrir un cadre de coopération inédit à ses pays enclavés. Un projet multidimensionnel qui tranche avec celui du corridor transsaharien en projet depuis des décennies et qu’Alger peine à concrétiser
Les tensions entre Alger et Bamako, ont éclaté au grand jour le 20 décembre dernier. Le ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a annoncé avoir convoqué l’ambassadeur d’Algérie à Bamako pour protester contre les « actes inamicaux » de la partie algérienne et son « ingérence dans les affaires internes » du Mali. Deux jours plus tard, les autorités de transition au Mali ont rappelé leur ambassadeur en poste à Alger. En cause : l’audience accordé le 19 décembre par le président algérien Abdelmadjid Tebboune au leader religieux Mahmoud Dicko, guide de la Confrérie Kountia réputé pour sa proximité avec les groupes salafistes armés opérant au Sahel que combat le nouveau pouvoir malien.
Cet épisode illustre les errements de la diplomatie algérienne dans la région alors que les changements de régime dans les pays du Sahel tendent à reconfigurer la géopolitique locale marquée par la perte d’influence autant de la France que de l’Algérie. Cette dernière s’arc-boute sur les Accords d’Alger datant de 2015 qui recherchaient une simple gestion sécuritaire de cette région particulièrement instable, sans réelle perspective de développement économique.

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