Monkeypox: en quoi consiste le dispositif sanitaire mis en place par le Maroc
Le ministère de la Santé et de la Protection sociale a assuré avoir mis en place un dispositif pour répondre rapidement à l'alerte mondiale liée à la variole du singe ou Monkeypox. Ce système définit les cas d'infection (cas suspect, cas probable et cas confirmé) et le mode de prise en charge médicale, ainsi que la prise en charge de ses contacts
Le gouvernement suit de manière proactive la variole du singe (Monkeypox) et a pris les mesures nécessaires pour faire face à ses éventuels développements, a assuré, jeudi à Rabat, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas.
« Le ministère de la Santé a travaillé de manière proactive sur la question et a pris un ensemble de mesures nécessaires pour suivre l'évolution de cette maladie, dans le respect des normes sanitaires internationales », a souligné Baitas. Le ministre a déclaré que les résultats de laboratoire des trois cas suspects de variole du singe détectés au Maroc sont négatifs, ajoutant que les cas suspects placés sous surveillance médicale sont en bonne santé et pris en charge conformément aux procédures sanitaires en vigueur.
La maladie se propage principalement par les animaux en particulier les primates et les rongeurs comme les rats par le biais de morsures, griffures ou consommation de leur viande.
Cependant, toute personne ayant eu un contact physique direct non protégé avec la peau lésée ou les fluides biologiques d'un cas probable ou confirmé symptomatique, quelles que soient les circonstances, y compris en milieu de soins, ou partage d’ustensiles de toilettes, ou contact avec des textiles (vêtements, linge de bain, literie) ou de la vaisselle sont considérés comme ayant eu un contact à risque. De même pour toute personne ayant eu un contact non protégé à moins de 2 mètres pendant 3 heures avec un cas probable ou confirmé symptomatique (ami proche ou intime, milieu de transport, collègues de bureau, club de sport…).
Le ministère de la Santé et de la Protection sociale avait assuré avoir mis en place un dispositif à cet effet pour répondre rapidement à l'alerte mondiale liée au Monkeypox. Ce système définit les cas d'infection (cas suspect, cas probable et cas confirmé) et le mode de prise en charge médicale, ainsi que la prise en charge de ses contacts.
Un cas probable de variole se présente par toute personne présentant une éruption cutanée, vésiculeuse ou vésiculo-pustuleuse, avec fièvre supérieur à 38°C, et chez qui des causes habituelles, notamment, la varicelle, la rougeole, l'herpès, la rickettsiose ou une éventuelle réaction allergique, ont été écartées, fait-on savoir.
Un cas de variole est confirmé en étant un cas probable chez qui l’infection par le virus de Monkeypox a été confirmée par technique moléculaire au laboratoire, ajoute-t-on.
Tout cas suspect ou probable doit être immédiatement déclaré à l'autorité sanitaire provinciale/préfectorale dont relève la structure sanitaire (publique ou privée) où le médecin a évoqué le diagnostic. La Délégation provinciale/préfectorale du ministère de la Santé et de la Protection sociale coordonne, en urgence, avec le service régional de Santé Publique la vérification de la définition de cas et procède à l’investigation épidémiologique dès que le cas est classé comme cas probable.
Si un individu se considère cas suspect, le dispositif à suivre est le suivant : un auto-isolement pendant les 3 semaines suivant le dernier contact avec le cas probable ou confirmé, avec contrôle biquotidien de la température. L'équipe provinciale/préfectorale d’Intervention Rapide (EIR) doit instaurer un suivi téléphonique régulier afin de vérifier l’absence de symptômes de la maladie. Enfin, en cas de fièvre ou d’éruption, une personne-contact ne doit pas se rendre dans une structure sanitaire, sa prise en charge sera organisée par l’EIR, conclut-on.
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