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Media Fail
16.03.2016 à 12 H 13 • Mis à jour le 25.07.2016 à 06 H 52 • Temps de lecture : 1 minutes
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Actionnariat royal dans Alliances : opération « damage control » de L’Economiste en faveur de son actionnaire

Suite à l’information publiée par Le Desk le 9 mars dernier concernant la participation de Mohammed VI au capital d’Alliances, à travers une société basée aux Iles Vierges Britanniques, SMCD Limited, des médias nationaux affirment que cette société s’est retirée depuis plusieurs années de l’actionnariat du promoteur immobilier. Une intox démentie par les notes d’information du CDVM et par le site de la bourse de Casablanca.
À l'origine
Suite à l’information publiée par Le Desk le 9 mars dernier concernant la participation de Mohammed VI au capital d’Alliances, à travers une société basée aux Iles Vierges Britanniques, SMCD Limited, des médias nationaux affirment que cette société s’est retirée depuis plusieurs années de l’actionnariat du promoteur immobilier. Dans sa livraison de ce mercredi 16 mars, L’Economiste a ainsi publié une brève intitulée « Alliances, SMCD et les pétards mouillés », dans laquelle le quotidien affirme que le secrétaire particulier du roi, Mounir El Majidi, est visé par une campagne de désinformation sur internet s’appuyant sur de « supposées révélations autour de sociétés offshores qu’il dirige ».
Les détails
Selon L’Economiste, la société SMCD Limited, basée aux Iles Vierges Britanniques, « a bien participé à l’introduction en bourse d’Alliances en 2008 mais a cédé sa participation dans Alliances en 2011 et a été liquidée en 2013 ». La semaine dernière, le quotidien Akhbar Al Yaoum avait affirmé de son côté que la société offshore s’était retirée en 2014 du capital du promoteur immobilier.
Les faits réels
L’article publié par Le Desk le 9 mars dernier, intitulé « Mohammed VI, actionnaire d’Alliances à travers les Iles Vierges Britanniques », précise que SMCD Limited est entrée dans le capital d’Alliances en 2008. Non pas lors de l’introduction en bourse comme l’affirme L’Economiste, mais à l’occasion d’un placement privé réservé aux institutionnels et réalisé quelques mois auparavant. SMCD Limited avait alors déboursé près de 100 millions de dirhams pour acquérir un bloc de 182 000 actions représentant 1,65 % du capital. L’action ADI a été vendue à 535 DH, soit une décote de 28 % par rapport au prix de l’introduction en bourse réalisée six mois plus tard.

Extrait de la note d'information du CDVM sur Alliances, publiée en août 2015.


Toutes les notes d’informations du gendarme de la Bourse (CDVM, devenu l’AMMC) depuis 2008 mentionnent la participation de SMCD Limited au capital d’Alliances, y compris au titre de l’exercice 2014, selon la dernière note d’information publiée en août 2015 relative à l’émission d’un emprunt obligataire d’un milliard de dirhams remboursables en actions. Mieux, le site de la Bourse de Casablanca indique lui aussi qu’au 30 juin 2015, la société offshore est toujours dans l’actionnariat du promoteur immobilier.
Capture d'écran de la fiche d'Alliances sur le site de la bourse de Casablanca.
Le verdict
En parlant de « pétards mouillés », L’Economiste, édité par le groupe Eco-Médias dont la holding royale SNI est dans le tour de table à hauteur de 10% à travers sa filiale Global Communications - société dont le PDG n’est autre que le patron de la SNI Hassan Ouriagli - tente manifestement de faire du « damage control » au profit de son actionnaire. Sauf à croire que le groupe Alliances a transmis de fausses informations au CDVM et à la Bourse de Casablanca ces dernières années, la société SMCD Limited est bien dans le capital du promoteur coté.

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