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24.10.2024 à 03 H 02 • Mis à jour le 24.10.2024 à 03 H 02 • Temps de lecture : 20 minutes
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n°1001.Bank Al Maghrib fait le point sur les infrastructures des marchés financiers et les moyens de paiement

Inclusion financière, prix des services bancaires, paiements par cartes bancaires, points d'accès aux services financiers, SRBM, SIMT, M-Wallets, Switch HPSS, émission de billets neufs, comptes de dépôts des particuliers, encours de crédits des TPME…Bank Al Maghrib dresse, dans son dernier rapport dédié, un panorama des infrastructures des marchés financiers et de l’évolution des moyens de paiement au Maroc

Bank Al-Maghrib (BAM)  vient de publier son rapport annuel sur les infrastructures des marchés financiers et les moyens de paiement, ainsi que leur surveillance et l’inclusion financière, pour l’année 2023. Le rapport met en avant les efforts de la Banque centrale en matière de surveillance des systèmes et moyens de paiement, tout en assurant la promotion d’un système financier inclusif.


Parmi les points saillants de ce rapport, il est à noter que les infrastructures des marchés financiers (IMFs) au Maroc ont maintenu leur résilience, sans aucun incident majeur détecté au cours de l’année. Dans ce cadre, deux projets phares ont également été réalisées, à savoir la mise en place de la Chambre de Compensation Contrepartie Centrale (CCP) pour le marché à terme et le déploiement du virement instantané, opérationnel depuis juin 2023.


Le rapport souligne également l'importance de la lutte contre la fraude dans les moyens de paiement scripturaux, ainsi que l'accompagnement des fintechs, avec l’accueil de 10 nouvelles entreprises dans le guichet unique One Stop Shop Fintechs, portant leur nombre total à 83.


Sur le plan de l'inclusion financière, des progrès notables ont été réalisés grâce à la mise en œuvre de 1ère phase de la Stratégie Nationale lancée en 2019 par le ministère de l’Economie et des Finances et BAM qui a permis des progrès importants en faveur des populations les moins desservies par les services financiers et des TPME. En effet, selon le rapport, les efforts déployés par l’ensemble des acteurs ont permis des avancées notables sur les volets légal et réglementaire, ainsi que sur les plans de développement d’offres inclusives et d’éducation financière.


Capitalisant sur ces acquis et pour maintenir cette dynamique et renforcer les mécanismes de sa mise en œuvre, le ministère de l’Economie et des Finances et BAM ont initié, en concertation avec les différentes parties prenantes, les travaux pour la formulation de la deuxième phase de la Stratégie couvrant la période 2024-2027.


L'Indice de l'inclusion financière en hausse de 2,2 %

L’indice de l’inclusion financière (IIF) s’est établi à 0,532 à fin 2023, affichant ainsi une progression de 2,2 % par rapport à l’année 2022, où il avait atteint 0,521, selon BAM.


« Le Maroc se situe ainsi à un niveau d’inclusion financière supérieur à la moyenne », souligne BAM dans son rapport . La progression de l’IIF en 2023 s’explique principalement par la dimension Accès dont la composante « Nombre de points d’accès pour 10 000 adultes au niveau national » s’est établie à 12,5 en 2023, contre 11,5 une année auparavant, précise la même source.


L’IFF couvre actuellement les dimensions stratégiques d’accès et d’usage et est étroitement lié à l’ensemble des indicateurs de base de l’AFI. Le calcul de cet indice demeure une première étape dans l’appréciation du niveau de l’inclusion financière au Maroc. Cet indice réduit l’ensemble des indicateurs de base à un seul nombre, compris entre 0 et 1, pour quantifier et évaluer l’état de l’inclusion financière d’un pays à un moment donné.


La méthodologie de calcul de cet indice est basée sur celle utilisée pour le calcul des indices de développement les plus connus, tels que l’Indice de Développement Humain, mis en place par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), l’indice multidimensionnel de pauvreté et l’indice de l’inégalité du genre.


L'Indice des prix des services bancaires en baisse de 1 %

L'Indice des Prix des Services Bancaires (IPSB) s'est établi à 125,09 à la fin 2023, enregistrant une baisse de 1 % par rapport à l'exercice précédent, selon BAM. Cette diminution s'explique principalement par la diminution de 8 % des frais de tenue de compte et de 1 % de ceux relatifs au Package, ce qui a contrebalancé la hausse de 3 % des frais relatifs à la Carte bancaire par rapport à 2022, explique BAM dans son rapport, leur surveillance et l’inclusion financière. De plus, la tendance à la hausse par rapport à l'année de référence (2011) traduit la variation des prix des services bancaires qui composent le panier, notamment du Package, des Frais de tenue de compte et de la Carte bancaire.


L’analyse du panier des services bancaires fait ressortir une structure majoritairement stable, avec toutefois une baisse de la part des commissions de la tenue de compte en faveur de celles des packages et de la carte bancaire.


De surcroît, le panier reste prédominé par trois services depuis 2011 : le package, la tenue de compte et la carte bancaire qui représentaient 80 % en 2011, se sont élevés à 81 % en 2023 et à 83 % une année auparavant. Ainsi, toute évolution de la tarification de ces trois services, notamment par les banques qui prédominent le marché bancaire, a un impact significatif sur le niveau de l’IPSB.


Depuis 2016, à la suite d'une concertation entre le Groupement Professionnel des Banques du Maroc (GPBM) et BAM, trois services initialement définis au niveau de la Directive 2/G/2012 sur l'IPSB sont devenus gratuits. Il s'agit de l'opposition sur chèque volé ou perdu, l'opposition sur carte bancaire et les frais d'abonnement à la banque en ligne.


Hausse de 22 % des paiements par cartes bancaires

Le nombre de paiements par cartes, y compris les paiements sur GAB et ceux en ligne, s'est établit à 164,4 millions opérations en 2023, pour une valeur de 57 milliards de dirhams (MMDH), soit une hausse de 22 % en nombre et 19 % en valeur, en glissement annuel, selon BAM.


Les retraits d’espèces, quant à eux, continuent de représenter l’essentiel des opérations effectuées par cartes bancaires, et ont connu une hausse de 12 % en nombre entre 2022 et 2023, passant de 360 millions d’opérations en 2022 à 402 millions en 2023, fait savoir BAM dans son rapport.


En valeur, les retraits ont connu une progression de 13 %, contre une hausse de 11 % entre 2021 et 2022, passant de 351 à 399 MMDH au cours de la même période, précise le rapport.


En termes de structure des transactions, la part en nombre des retraits par carte bancaire a accusé une légère baisse passant de 73 % en 2022 à 71 % en 2023, en faveur d’une légère augmentation de la part des paiements qui est passée de 27 % à 29 %.


Le rapport fait également état d'une tendance similaire en termes de valeur, avec une légère baisse de la part des retraits de 88 % en 2022 à 87 % en 2023, et une légère augmentation de la part des paiements passant de 12 % à 13 % en 2023. Concernant le ratio de paiement des porteurs marocains au Maroc, il a connu une nette progression, passant en nombre de 27,2 % en 2022 à 28,9 % en 2023, et en valeur de 12,1 % en 2022 à 12,5 % en 2023.


Par ailleurs, BAM note une corrélation entre les paiements par carte et les canaux de paiement. En effet, les paiements à travers les Terminaux de Paiement Électroniques (TPE) ont connu une hausse de 23 % en nombre entre 2022 et 2023, passant de 106,4 à 131,3 millions d’opérations et représentant une valeur de 46,9 MMDH en 2023 contre 39,2 MMDH en 2022.


Les paiements e-commerce, quant à eux, ont augmenté en nombre de 20 % (passant de 26,8 à 32,1 millions d’opérations) et en valeur de 15 %, passant de 8,6 MMDH à 9,9 MMDH.


Les paiements sur GAB, en revanche, ont continué de reculer (-24 % en nombre et - 22 % en valeur entre 2022 et 2023), passant de 1,2 à 1 million d’opérations et de 200 millions de dirhams (MDH) à 170 MDH, confirmant ainsi leur tendance baissière en faveur des paiements au niveau des applications bancaires ou des paiements de factures directement au niveau des sites Web des facturiers.


Avec une part de 80,4 % des transactions effectuées, les opérations sur TPE représentent l’essentiel des paiements réalisés par cartes bancaires en 2023, comme cela était également le cas en 2022 (79,2 %).


Les paiements sans contact ont concerné en 2023, 57 % des opérations de paiement effectuées via TPE, contre 52 % en 2022. En effet, la part du paiement sans contact dans le total des paiements par TPE, en nombre, ne cesse de s’accroître depuis sa mise en place en septembre 2019, passant de 52 % en décembre 2022 à 57 % en décembre 2023 (représentant 75,4 millions d’opérations en 2023 contre 55,4 millions en 2022).


Les paiements sur GAB, quant à eux, ont reculé par rapport à l’année précédente, passant d’une part de 0,9 % des transactions de paiement domestique en 2022 à 0,7 % en 2023.


Les paiements en ligne ont ainsi poursuivi leur tendance haussière, liée notamment au développement des services de paiement des factures sur internet et à la hausse des paiements E-gov. L’augmentation significative du nombre de transactions en 2023 s’explique par le contexte sanitaire, lié à la pandémie de Covid-19, qui a renforcé les habitudes de paiements sur internet. Ainsi, en 2023, les transactions e-commerce représentent au même titre que l’année 2022, 20 % du total des paiements.


Concernant les transactions réalisées par des cartes internationales au Maroc, elles ont totalisé38,3 millions d’opérations en 2023, correspondant à une valeur de 41,7 MMDH, enregistrant ainsi une hausse de 58 % en nombre et de 43 % en valeur par rapport à 2022.


Parallèlement, les transactions réalisées par les porteurs marocains à l’étranger ont repris leur évolution d’avant la pandémie du Covid-19. En effet, en 2023, les transactions de cartes marocaines à l’étranger ont connu une hausse significative, atteignant 39 % en nombre et 41 % en valeur par rapport à l’année précédente (23,4 millions d’opérations, pour une valeur de 12,7 MMDH contre 16,8 millions d’opérations en 2022 pour une valeur de 9 MMDH).


Hausse de 10 % des points d'accès aux services financiers

Le nombre de points d’accès aux services financiers a enregistré une hausse de 10 %, atteignant 34 735, contre 31.515 l’année précédente, selon BAM.


Cette évolution est principalement due à l’expansion du réseau des établissements de paiement, qui est passé de 24.511 agences en 2022 à 27 799 en 2023, progressant ainsi de 13 %, explique BAM dans son rapport. Il s'agit d'une hausse à laquelle le réseau GAB (guichets automatiques bancaires) Cash-in Cash-out a contribué également avec une hausse de 9 %, passant de 627 guichets automatiques en 2022 à 683 en 2023.


Par rapport à 2013, année de mise en place du dispositif de suivi et d’évaluation, le nombre de points d’accès a connu une hausse considérable de 290 %, passant ainsi de 8 913 à 34 735 points d’accès en 2023. Bien que la capillarité du réseau bancaire et des établissements de paiement ait fortement progressé ces dernières années, des disparités persistent au niveau territorial, puisque les écarts continuent de s’accentuer entre le monde urbain et le monde rural, fait savoir le rapport.


De même, la densité bancaire au niveau national a connu une nette amélioration, passant ainsi d’un point d’accès pour 870 adultes en 2022 à un point d’accès pour 800 adultes en 2023. Malgré l’évolution constatée au niveau national, la densité bancaire en milieu rural demeure assez faible puisqu’elle n’est que d’un seul point d’accès pour 3 829 adultes en 2023 (4 811 en 2022), contre un point d’accès pour 502 adultes en milieu urbain (538 en 2022).


SRBM : + 20 % d'ordres de paiement des participants directs

L'activité du Système des règlements bruts du Maroc (SRBM) a enregistré, en 2023, une augmentation de près de 20 % du nombre d'ordres de paiement des participants directs, avec 328 698 opérations réalisées pour un montant de 6 322 milliards de dirhams (MMDH), selon BAM.


Cette évolution est la conséquence d’une augmentation à la fois des virements pour compte de la clientèle (22,7 %) et des virements interbancaires (14,7 %), explique BAM dans son rapport, leur surveillance et l’inclusion financière. Au détail, les virements interbancaires représentent 33 % en termes de volume des ordres de paiement des participants directs. Ils ont enregistré une hausse de 14,7 % au terme de l’année 2023, passant de 95 031 ordres de paiement en 2022 à 109 031 en 2023. Leur montant représente 60 % de la valeur globale des ordres de paiement et s’est établie à 3.807 MMDH en 2023, contre 3 652 MMDH en 2022 enregistrant une augmentation de 4,2 % par rapport à l’exercice précèdent.


Concernant les virements pour compte de la clientèle, ils ont enregistré une hausse de 22,7 % au terme de l’année 2023, poursuivant leur progression par rapport aux années précédentes, passant de 179 008 ordres de paiement en 2022 à 219 667 en 2023. La valeur globale de ces ordres s’est établie à 2 515 MMDH en 2023, contre 2 289 MMDH en 2022, marquant une hausse de 9,9 %.


Le SRBM permet également d’assurer quotidiennement le règlement des opérations et des soldes nets issus de la compensation multilatérale de l’ensemble des systèmes exogènes.


Au terme de l’année 2023, le volume total des règlements des opérations et des soldes nets issus de la compensation multilatérale de l’ensemble des systèmes exogènes a connu une hausse de 16 %, s’établissant à 18 160 MMDH, contre 15 650 MMDH en 2022.


SIMT : les échanges interbancaires augmentent de 8,2 %

Le nombre des échanges interbancaires transitant par le Système interbancaire marocain de télé-compensation (SIMT) a atteint 117,4 millions d’opérations en 2023, contre 108,5 millions en 2022, enregistrant une augmentation de 8,2 %, selon BAM.


Dans le même sillage, les valeurs compensées se sont élevées à 2.347,6 milliards de dirhams (MMDH) au cours de l’année en référence, soit une progression de 7,6 %, indique BAM dans son rapport. Le nombre des échanges mensuels des instruments de paiement a oscillé entre 8,2 et 12 millions d’opérations, fait savoir la même source, soulignant que la moyenne journalière a atteint 460.327 opérations par jour avec un pic de 1.434.500 opérations, dû essentiellement au traitement des aides sociales directes à fin décembre 2023.


Le temps de traitement moyen de ces opérations est estimé à 4min 35s, avec un maximum de 11min 30s pour les plus grands lots.


Concernant les montants échangés au cours de la période sous revue, ils ont suivi la même tendance. Les valeurs mensuelles minimale et maximale ont atteint respectivement 168,3 MMDH et 221,1 MMDH. La moyenne journalière des valeurs échangées a enregistré, quant à elle, 9,2 MMDH avec un pic journalier de 14,5 MMDH.


Pour ce qui est du total des soldes déversés dans le Système des règlements bruts du Maroc (SRBM) par le SIMT, il s’est établi à 462 MMDH en 2023, enregistrant une hausse de 3,6 % par rapport à son niveau en 2022.


S’agissant de l’activité du virement instantané, depuis son lancement le 1er juin 2023, les opérations traitées par la nouvelle plateforme de virement (PCVI) ont poursuivi une tendance haussière, note le rapport. Ainsi, entre le 1er juin et fin décembre 2023, le nombre cumulé des opérations effectuées par virement instantané a atteint 6,2 millions d’opérations correspondant à un montant total de 21,2 MMDH.


Le nombre moyen d’opérations traitées quotidiennement est passé de 24,6 mille transactions réalisées en juin à 27,7 mille transactions en décembre. De même, la valeur moyenne quotidienne des échanges s’est établie à 80,7 millions de dirhams (MDH) en juin, contre 106,1 MDH en décembre. Le pic des échanges de virement instantané s’est établi, quant à lui, à 123 mille opérations en nombre et 355 MDH en montant. En termes de règlement au niveau du SRBM, le total des soldes déversés, s’est établi à 5,3 MDH sur la période de référence.


M-Wallets : l'encours global à 10,4 millions

L’encours global des M-Wallets émis par les établissements a augmenté considérablement en 2023, passant de 7,7 millions à fin 2022 à 10,4 millions à fin 2023, selon BAM. Cette amélioration est due à une augmentation des souscriptions de près de 35 %, explique la Banque centrale dans son rapport, précisant qu'à fin 2023, 20 offres M-Wallets sont présentes sur le marché, dont 12 émises par des établissements de paiement.


Selon la même source, la part des M-wallets émis par les établissements de paiement a représenté 72 % du total de l’encours des M-wallets, soit 7,4 millions de M-wallets à fin 2023 (contre 5,8 millions à fin 2022).


Sur la base des déclarations communiquées par les établissements concernés, l’encours de M-Wallets émis progresse de façon continue, aussi bien auprès des établissements de paiement qu’auprès des établissements bancaires. En effet, le stock des M-Wallets émis par les établissements bancaires et les établissements de paiement a connu une augmentation respective de 36 % et 34 % entre 2022 et 2023 (contre une progression respective de 21 % et de 38 % entre 2021 et 2022). Cette progression demeure corrélée à l’évolution des ouvertures des comptes de paiement, émis par des établissements de paiement. Le stock de ces comptes a atteint 10,3 millions en 2023 contre 6,8 millions en 2022 et 5,4 millions en 2021.


Concernant la structure de ces comptes, elle demeure quasi-identique à celles des années 2022 et 2021. Le compte de niveau 2 prédomine avec une part de 45 % contre 50 % un an auparavant. En revanche, le compte de niveau 3 a vu sa part progresser en 2023, passant de 14 % en 2022 à 27 % au détriment du compte de type 1 dont la part a diminué pour s’établir à 28 % en 2023 contre 36 % en 2022.


Les autorisations par carte bancaire traitées par HPSS : + 14,5 %

Les autorisations par carte bancaire traitées par High Payment System Switch (HPSS) ont poursuivi leur tendance haussière en 2023, atteignant 249,2 millions d’opérations, contre 217,7 millions en 2022, soit une hausse de 14,5 %, selon BAM.


Le montant total de ces autorisations a atteint 389,9 milliards de dirhams (MMDH) au cours de l’année sous revue, soit une augmentation de 94,7 % par rapport à l’année précédente, précise BAM dans son rapport. Par ailleurs, 87,9 % de ces demandes d’autorisations ont été approuvées, souligne la même source, notant que le nombre de transactions sur l’année 2023 s’est élevé à 219,1 millions de transactions approuvées contre 191,8 millions en 2022, soit une augmentation de 14,2 %.


Dans le même sillage, le montant des transactions effectuées par carte bancaire s’est élevé à 98,8 MMDH en 2023 contre 88,2 MMDH en 2022 enregistrant une hausse de 12 %.


S’agissant du paiement mobile, le Switch a traité 138.329 autorisations, contre 100.433 enregistrées en 2022. Le taux d’approbation de ces autorisations a atteint 77,9 %, correspondant à 107 000 transactions interopérables de paiement mobile approuvées pour un montant total de 47 millions de dirhams.


Pour ce qui est du total des soldes déversés dans le Système des Règlements Bruts du Maroc (SRBM) par HPS Switch, il a atteint plus de 113 MMDH en 2023, enregistrant ainsi une hausse de 16,7 % par rapport à son niveau de 2022.


L'émission de billets neufs en croissance de 12 %

L’émission des billets neufs par Bank Al-Maghrib a atteint un volume de 651 millions de coupures en 2023, en hausse de 12 % par rapport à 2022, selon BAM. La destruction a porté sur un volume de 270 millions contre 381 millions de billets en 2022, correspondant à une baisse de 29 %, indique BAM dans son rapport.


Concernant l’entretien de la qualité, effectué conjointement par la Banque et les Centres Privés de Tri (CPT), la même source fait savoir qu'il a atteint un volume de 4,1 milliards de billets, en hausse de près de 4 % par rapport à l’année 2022 contre 11 % par rapport à 2021. La part du volume traité par les CPT s’est établie à 87 %, contre 84 % en 2022, correspondant à 3,5 milliards de billets.


Le traitement des CPT a permis de produire l’équivalent de près de 2,2 milliards de billets valides recyclés directement aux banques, alors qu’un volume de 593 millions de billets valides a été versé à BAM. Le taux de recyclage qui en découle s’élève à 78 %, contre 76 % en 2022. Par coupure, les grandes dénominations de 200 DH et de 100 DH ont marqué un taux de recyclage respectivement de 86 % et 78 %. En revanche, les petites dénominations de 50 DH et de 20 DH ont enregistré un taux de recyclage respectivement de 22 % et 16 %. Pour sa part, le volume des pièces recyclées par les CPT s’est établi à 242 millions, contre 278 millions de pièces de monnaie en 2022, en baisse de 13 %.


Au terme de l’année 2023, le volume global de versements des CPT, composé de billets valides et billets non valides, a atteint 1,3 milliard, niveau presque similaire à celui de l’année dernière.


Les versements des billets valides CPT ont atteint 593 millions, contre 520 millions de billets en 2022, en hausse de 14 %, contre une hausse de 4 % en 2022. En revanche, les versements de billets non valides ont diminué de 3 % pour atteindre 721 millions. BAM a, quant à elle, soumis au traitement automatique un volume de 515 millions de billets, en baisse de 17 % par rapport à une année auparavant. Elle en a produit un volume de 333 millions de billets valides, soit plus de 12 millions de billets par rapport à l’année 2022. Par catégorie de coupures, ce volume traité a concerné, en grande partie, les billets de 200 et 100 DH à hauteur de 85 % contre 87 % en 2022. A l'inverse, le traitement des petites dénominations (50 et 20 DH) a baissé, passant de 84 à 76 millions de coupures. Au titre de l’année 2023, le planning de contrôle sur place des CPT et des banques a concerné, respectivement, 64 et 919 missions. 73 % des écarts relevés ont été redressés.


Hausse des comptes de dépôt des particuliers de 7 %

Le nombre de comptes de dépôt des particuliers au niveau des banques a progressé de 7 % en 2023, s’établissant à 30,4 millions de comptes, selon BAM. L'encours de ces comptes a connu, quant à lui, une hausse de 3 % pour atteindre près de 827 milliards de dirhams (MMDH) en 2023, souligne BAM dans son rapport. D'après la même source, l’encours des crédits bancaires aux particuliers, celui-ci a atteint près de 317 MMDH en 2023, ce qui représente une hausse de 1,8 % par rapport à 2022.


En matière de répartition géographique, la région de Casablanca - Settat, consolidant sa position dominante, couvrant 33 % du volume des comptes de dépôt et 30 % de leur valeur globale, suivie par la région de Rabat - Salé - Kénitra avec 14 % en volume et 16 % en valeur. S’agissant de l’encours moyen des dépôts, la région de l’Oriental dépasse les autres régions avec un encours moyen de 38 914 dirhams, suivi par celui de la région de Tanger - Tétouan - Al Hoceima avec 30 974 dirhams. La région Dakhla - Oued Eddahab se situe, quant à elle, en dernière position avec un encours moyen de 14.529 dirhams.


Concernant les crédits bancaires aux particuliers à fin 2023, la région de Casablanca - Settat dépasse les autres régions en termes d’encours et ce, avec une hausse de 2,3 % par rapport à 2022.


Le taux de détention des comptes bancaires, défini comme étant le nombre de personnes résidentes ayant au moins un compte bancaire actif rapporté à la population adulte résidente, s’est établi à 54 % à fin 2023 après 53 % enregistré un an auparavant.  De même, le nombre de personnes physiques ayant au moins un compte bancaire actif a augmenté de 4 %, passant de 14,5 millions de personnes fin 2022 à 15 millions fin 2023. La population adulte a, quant à elle, progressé de 1,4 %, atteignant 27,8 millions d’individus en 2023. Par genre, le nombre d’hommes détenant au moins un compte bancaire actif s’est établi à 9,1 millions à fin 2023. Les femmes détenant au moins un compte bancaire actif sont au nombre de 5,9 millions à la même date. Les femmes représentent 39,26 % des personnes ayant au moins un compte bancaire actif.


Par groupe d'âge, les données disponibles montrent qu’à l’instar des années précédentes, la pénétration des comptes demeure faible chez les jeunes adultes à fin 2023. En effet, seulement 9,7 % des comptes sont détenus par des personnes âgées de 15 à 24 ans, alors que cette catégorie représente 21 % de la population adulte. La catégorie des personnes âgées de 25 à 34 ans, qui représente 21 % de la population adulte, détient, quant à elle, 22,2 % des comptes.


TPME : l'encours global des crédits bancaires en hausse de 11,5 %

L’encours global des crédits bancaires octroyés aux Très Petites, Petites et Moyennes Entreprises (TPME) s'est élevé à 211,9 milliards de dirhams (MMDH) en 2023, contre 190 MMDH l'année précédente, marquant une augmentation de 11,5 %, selon BAM.


La répartition de l’encours des crédits bancaires par taille d’entreprise indique une proportion de 22 % pour les Trés petites entreprises (TPE) en 2023, contre 25 % en 2022, tandis que les Petites et moyennes entreprises (PME) représentent 78 % en 2023, contre 75 % en 2022, précise BAM dans son rapport. Par région, Casablanca – Settat a conservé sa première position, concentrant ainsi 58,3 % du montant total des crédits accordés aux TPME en 2023. La région de l’Oriental a poursuivi sa progression en termes d’encours de crédit (+37,3 % entre 2022 et 2023), grâce notamment à la hausse significative de l’encours des crédits accordés aux PME (+44 %) et de ceux accordés aux TPE (+19,4 %). La région du Souss-Massa a connu, quant à elle, une baisse d’environ 2,7 %, reflétant la baisse des crédits accordés entre 2022 et 2023 aux PME (-5,3 %).

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