
n°525.Comment Joseph Stiglitz veut «sauver le capitalisme de lui-même»
Joseph Stiglitz écrit beaucoup. L’ouvrage Peuple, pouvoir et profits, qui paraît le 26 septembre aux éditions Les Liens qui libèrent, est effectivement le septième ouvrage traduit en français en neuf ans. Une telle production peut parfois présenter quelques inconvénients, notamment des impressions de déjà-vu, mais la lecture du dernier livre de celui qui a reçu en 2001 le « prix de la Banque de Suède en l’honneur d’Alfred Nobel » (couramment appelé prix Nobel d’économie) reste fructueuse pour réfléchir sur l’état du capitalisme contemporain, son fonctionnement et ses dérives.
Si le titre de l’essai évoque une vision générale de l’économie et de ses rapports avec les tensions sociales existantes, Joseph Stiglitz se concentre cette fois sur le cas précis des États-Unis. Son livre ouvre un débat avant l’élection présidentielle de 2020 qui sera marquée par des antagonismes radicaux autour de deux pôles : le trumpisme et le socialisme. Pour le prix Nobel, la politique de Donald Trump depuis sa victoire en 2016 et son entrée en fonctions mettent en danger les fondements mêmes de la nation étasunienne. Et cette menace trouve ses origines dans l’évolution économique du pays. D’économie modèle qui dominait et donnait son impulsion au monde capitaliste, les États-Unis sont devenus une économie sans élan, frileuse, peu productive, dépendante des capitaux étrangers et génératrice d’immenses inégalités. Jusqu’à finalement ouvrir la porte de la Maison Blanche à un milliardaire sans scrupule.

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