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03.10.2021 à 17 H 40 • Mis à jour le 04.10.2021 à 00 H 30 • Temps de lecture : 3 minutes
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n°714.Pandora Papers, la plus grande collaboration journalistique de l’histoire

Des millions de documents et la plus grande collaboration journalistique de l’histoire ont permis de mettre au jour les secrets de 35 chefs d’Etat et plus de 330 fonctionnaires publics actuels et passés dans plus de 90 pays et territoires, ainsi qu’une clientèle composée de fugitifs, d’escrocs et de meurtriers

Les documents confidentiels tiennent le nom de Pandora Papers. Le Consortium International de Journalistes d’Investigation (ICIJ) a obtenu plus de 11,9 millions de fichiers confidentiels et a organisé une collaboration de plus de 600 journalistes de 150 médias, dont Le Desk au Maroc, afin de les compulser. Depuis deux ans, ces journalistes enquêtent sur base de ces documents, retraçant les personnes concernées et creusant dans des dossiers judiciaires, des bases de données et autres registres publics de dizaines de pays.


Les documents fuités proviennent de 14 fournisseurs de services offshore à travers le monde, spécialisés dans la création de sociétés-écrans et autres entités offshore pour leurs clients qui désirent souvent conserver leurs activités financières dans l’ombre. Les documents révèlent les affaires de nombreux chefs d’Etat et fonctionnaires publics, actuels et passés – dans le cas des chefs d’Etat, ils sont trois fois plus nombreux que dans toute autre fuite de documents concernant les paradis fiscaux  et deux fois plus nombreux dans le cas des fonctionnaires.



A une époque où l’autoritarisme et les inégalités augmentent, les Pandora Papers permettent de comprendre de manière unique comment l’argent et le pouvoir opèrent au 21è siècle – et comment la loi est détournée et bafouée à travers le monde par un système financier, prônant le secret, qui est facilité par les Etats-Unis et d’autres pays riches.



Dans l’imaginaire populaire, le système offshore est souvent perçu comme une collection éparse d’îles éloignées, à l’ombre des palmiers. Les Pandora Papers démontrent que la machine offshore opère aux quatre coins du monde, y compris dans les capitales financières des économies les plus riches et les plus puissantes.


L’enquête de l’ICIJ et de ses médias partenaires montrent l’étendue de l’infiltration de ce système financier secret au sein de la politique mondiale – et explique pourquoi les gouvernements et les organisations internationales ont peu avancé dans leur quête de mettre fin aux abus du système financier offshore.


Les Pandora Papers révèlent les propriétaires de sociétés offshores, de comptes en banque, de jets privés, de yachts, de villas, et d’œuvres artistiques de Picasso, Banksy et d’autres artistes. L’investigation contient plus d’information que ce qui est mis habituellement à disposition d’enquêteurs officiels et de gouvernements aux budgets réduits.


Plus de 11,3 billions de dollars sont détenus « offshore », selon une étude de 2020 de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE), à Paris. En raison de la complexité et du secret entourant le système offshore, il est impossible de savoir combien provient de l’évasion fiscale, et combien a été déclaré aux autorités concernées.


L’enquête des Pandora Papers est plus large et plus globale que les Panama Papers, le projet-phare de l’ICIJ, qui secoua le monde en 2016, provoquant des descentes de police et le passage de nouvelles lois dans des dizaines de pays, ainsi que la chute des premiers ministres d’Islande et du Pakistan.



Les Panama Papers provenaient des documents d’un seul fournisseur de services offshore : Mossack Fonseca, une firme panaméenne. Les Pandora Papers font la lumière sur une portion bien plus grande de l’industrie offshore, parmi lesquels figurent des firmes d’avocats, des intermédiaires et des « fixeurs ».



Les Pandora Papers mettent à nu les finances de bien plus de chefs d’Etat et de fonctionnaires publics que les Panama Papers. L’enquête fournit deux fois plus d’informations sur les bénéficiaires réels de sociétés offshore : au total, plus de 29 000 sociétés. Les bénéficiaires proviennent de plus de 200 pays, la plupart provenant de Russie, du Royaume-Uni, d’Argentine, de Chine et du Brésil, mais aussi du Maroc, comme Le Desk a pu le constater au gré de ses investigations.




Les Pandora Papers est une collaboration mondiale entre Le Desk et le Consortium International de Journalistes d’Investigation (ICIJ). Nos articles publiés à partir de ce dimanche 3 octobre concernent pour le Maroc des personnalités publiques de premier plan, hommes d'affaires, commissaires aux comptes, directeurs associés de fiducie, membres du sérail, capitaines d'industrie, communicants de prestige, sportifs, spécialistes de la tech, géants du BTP, etc.

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