
n°414.Pourquoi l’Algérie peut s’installer dans l’instabilité, comme au Venezuela
« Non au cinquième mandat et oui au départ du système », « Pouvoir assassin », « Bouteflika le Marocain, pas de cinquième mandat »… Depuis qu’un communiqué a annoncé le 10 février la candidature officielle d’Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat alors qu’il est à bout de souffle et qu’il n’a pas parlé au peuple depuis bientôt sept ans, les manifestations et les rassemblements se multiplient en Algérie contre « un cinquième mandat de la honte ».
À Kherrata, à l’est de Béjaïa en Kabylie, des centaines de personnes ont défilé, hissant des drapeaux noirs et scandant « Ulac smah ulac » (il n’y aura pas de pardon, en kabyle). À Khenchela, dans les Aurès, où le candidat à la présidentielle de plus en plus populaire Rachid Nekkaz avait appelé à un rassemblement, des centaines d’habitants ont obtenu le retrait d’un poster géant du président accroché à la façade de la mairie à côté d’un grand drapeau algérien. D’autres défilés, moins imposants mais tout aussi spontanés et déterminés, se sont formés à travers le pays, à Oran, Annaba, etc.
Ce vendredi 22 février, le pays retient son souffle. De nouveaux appels à manifester après la grande prière ont été lancés et sur les réseaux sociaux, on ne parle que de ça. Un autre appel a été lancé pour le dimanche 24 février, cette fois par le collectif citoyen Mouwatana, qui s’oppose à un cinquième mandat. Et la crainte de la répression se fait jour alors que le pouvoir diffuse la peur du chaos et instille l’idée que c’est « la main de l’étranger » qui tire les ficelles de cette vague de protestations.

Abonnez-vous pour continuer la lecture
à partir de 40 dh par mois
(facturé annuellement)
Choisir une offreLe Desk a été le premier à révéler
©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite.