Ahmed Rahhou nommé président du Conseil de la concurrence

Alors qu'il avait été désigné en février 2019 au poste d'Ambassadeur du Maroc auprès de l'Union Européenne, l'ex-PDG du CIH vient d'être nommé à la tête du Conseil de la concurrence ce 22 mars au Palais royal de Fès. Il remplace à ce poste Driss Guerraoui.
Dans son communiqué, le Cabinet royal précise que « cette nomination intervient après la remise du rapport d'une commission ad-hoc chargée par le roi de mener les investigations nécessaires à la clarification de la situation née de la confusion créée par les décisions discordantes du Conseil de la Concurrence dans l’affaire des ententes éventuelles dans le secteur des hydrocarbures contenues dans les notes divergentes ».
« La commission s’est assurée du respect des lois et des procédures relatives au fonctionnement du Conseil de la Concurrence et au déroulement de l’instance contentieuse et a conclu que le processus de traitement de cette affaire a été émaillé de nombreuses irrégularités de procédure. Elle a également relevé une nette détérioration du climat des délibérations. Compte tenu des informations soumises au roi, celui-ci a décidé d'envoyer les recommandations au Chef du gouvernement à l’effet de remédier aux imprécisions du cadre légal actuel, renforcer l’impartialité et les capacités de cette institution constitutionnelle et conforter sa vocation d’instance indépendante contribuant au raffermissement de la bonne gouvernance, de l’État de droit dans le monde économique et de la protection du consommateur. », indique-t-on.
« Il convient de noter que cette commission ad-hoc n’avait pas pour mission d’examiner le fond de l’affaire contentieuse dont le Conseil de la Concurrence est saisi, ni, encore moins, de se substituer au Conseil dans son traitement », ajoute le communiqué du Cabinet royal.
Pour rappel, en août 2020, la scène politique marocaine avait été le théâtre d'un véritable désaveu royal pour le Conseil devant régir la concurrence. Par un communiqué du Cabinet royal, le Conseil avait été dessaisi du dossier explosif des hydrocarbures par le roi. Une commission ad-hoc avait à la place était instituée pour se prononcer au sujet des soupçons d'ententes anticoncurrentielles des pétroliers. Le Palais avait invoqué des dysfonctionnements qui nécessitent d'être audités.
Pour l'heure, aucune indication n'est fournie quant à l'avenir de Driss Guerraoui, ayant par le passé occupé le poste de secrétaire général du Conseil économique social et environnemental (CESE) sous la présidence de Nizar Baraka.
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