Ceuta et Melilla s’insurgent contre une carte sur le site de l’Ambassade du Maroc à Madrid

Capture d’écran./ Crédit : Ambassade du Maroc à Madrid

Les présidents des villes de Melilla et Ceuta (Sebta) ont exhorté le gouvernement espagnol à adresser une protestation officielle à Rabat concernant la carte du Maroc affichée sur le site de l’ambassade du royaume à Madrid, incluant les deux enclaves.

« Une nouvelle hostilité du Maroc envers l'Espagne », a écrit Juan José Imbroda, président de la ville de Melilla, sur X (ex-Twitter),  exhortant à une « protestation formelle » de la par du gouvernement central.

Otra agresión hostil de Marruecos a España situando en un mapa oficial a las españolas CA de #Ceuta y #Melilla. Exijo una protesta formal del Gob Nacional ! El próximo 17/9 526 años de #Melilla España,459 años antes de la independencia de Marruecos !

&mdash  Juan José Imbroda (@imbrodamelilla) August 18, 2023

Le président de Melilla, sous les couleurs du Parti populaire (PP), a été soutenu par le président de la ville de Sebta, Juan Jesús Vivas. « Le gouvernement de la ville soutient toutes les actions visant à préserver le respect de notre intégrité territoriale et de notre souveraineté », a déclaré Vivas, également membre du PP, dans un communiqué.

La porte-parole du PSOE à l’Assemblée de Melilla, Gloria Rojas Ruiz a « rejeté catégoriquement l’inclusion des villes de Ceuta et Melilla sur une carte du Maroc ». « Il est inacceptable que quiconque remette en question l’espagnolité des deux villes (…). Elles font et continueront de faire partie intégrante de la nation espagnole », a-t-elle souligné.

« Pedro Sanchez le démontre à chaque fois qu’il affirme que Melilla et Ceuta sont espagnoles », a encore souligné la porte-parole du groupe socialiste, sans toutefois mentionner l'envoi d'une protestation officielle.

Cette polémique ne date pas d’hier. L’an dernier, le parti d’extrême droite Vox avait également pointé du doigt cette carte sur le site de l’ambassade, dans le but de légitimer l’entrée des deux enclaves sous l’égide de l’OTAN.

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