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09.12.2021 à 12 H 34 • Mis à jour le 09.12.2021 à 12 H 34 • Temps de lecture : 3 minutes
Par
Maroc-Espagne

Des associations espagnoles dénoncent l’expulsion « illégale » de deux mineurs marocains

Plusieurs associations ont dénoncé ce jeudi l'expulsion « illégale » vers le Maroc de deux jeunes Marocains, âgés respectivement de 15 et 16 ans, et interceptés par la garde civile en mai dernier à Ceuta (Sebta).


Dans un communiqué conjoint, les organisations Andalucía Acoge, Coordinadora de Barrios, No Name Kitchen, Maakum et Fundación Raíces affirment que police espagnole a expulsé les deux mineurs le 28 novembre dernier, « malgré l'ordonnance judiciaire qui leur accordait une protection conservatoire et suspendait leur retour ».


Les deux adolescents étaient entrés à Ceuta en franchissant le passage de Tarrajal, après l'exode massif de migrants marocains survenu en mai dernier. En situation de détresse, ils avaient été accueillis par le quartier de l'enfance de Ceuta et hébergés dans un premier temps dans des entrepôts industriels.


Devant la crainte d'être expulsés vers le Maroc, les deux jeunes, en compagnie de 78 autres mineurs, avaient été pris en charge juridiquement par les avocats des associations Fondation Raíces et Coordinadora de Barrios. Le 16 août dernier, les avocats avaient obtenu la suspension des rapatriements au Maroc pour 12 mineurs, parmi lesquels les deux mineurs marocains expulsés le 28 novembre dernier.


L'expulsion « sommaire et sans procédure » a eu lieu alors que les mineurs se trouvaient dans le port de Ceuta avec un ami qui tentait de monter clandestinement sur le navire de la compagnie Trasmediterránea qui relie Ceuta à Algésiras, expliquent les associations espagnoles. Alors qu'ils nageaient en essayant d'atteindre le navire, ils ont été interceptés par un bateau de la garde civile et transférés au poste de police du port : « Lors de l'entretien qu'ils ont eu avec les agents de la Garde civile, à aucun moment ils n'ont été assistés d'un interprète, d'un avocat, ou d'un quelconque représentant du quartier des mineurs de la Ville autonome », dénonce le communiqué.


La même source affirme que si tout ce qui a été signalé par les mineurs est confirmé, cela impliquerait « une violation grave » de la procédure établie dans la législation espagnole pour le rapatriement des mineurs étrangers et un « mépris grave » de l'ordonnance rendue le 16 août par le tribunal contentieux-administratif numéro 1 de Ceuta, qui interdit expressément toute action visant au rapatriement des demandeurs mineurs, parmi lesquels figurent les deux mineurs désormais expulsés.


La Fundación Raíces et la Coordinadora de Barrios, ont porté l'affaire à l'attention du tribunal contentieux administratif numéro 1 de Ceuta, mais également à l'attention du ministère de l'Intérieur, du secrétaire d'État à la Sécurité, de la zone de protection des mineurs de la ville de Ceuta, du procureur pour les mineurs de Ceuta, du procureur de la chambre de coordination pour les mineurs du bureau du procureur général de l'État et du médiateur. « Toutes ces institutions ont été invitées à mener l'enquête pertinente dans le cadre de leurs pouvoirs », précise les associations.


De son côté, le ministre de l'Intérieur espagnol Fernando Grande-Marlaska a assuré jeudi auprès de l’agence de presse EFE que les forces de sécurité de Ceuta « respectent strictement la loi » et qu'elles n'ont pas eu recours à des rapatriements illégaux.


À son arrivée ce vendredi à Bruxelles pour une réunion des ministres de l'intérieur européens, Fernando Grande-Marlaska a indiqué que « les explications nécessaires et requises seront données » et a appelé à « la confiance dans les institutions et dans les forces et organes de sécurité de l'Etat », dans des propos rapportés par l'EFE.

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