logo du site ledesk
Newsroom
Le meilleur de l’actualité au fil des événements

Connectez-vous

Mot de passe oublié ?

Abonnez-vous !

Découvrez l'offre de lancement du Desk

60 DH
1 mois
Découvrir les offres
17.05.2021 à 19 H 21 • Mis à jour le 18.05.2021 à 15 H 13
Par
Maroc-Espagne

«Situation explosive» à Ceuta après un exode massif de migrants marocains

Un migrant illégal marocain arrivant à la nage à Sebta (Ceuta) sous l’oeil d’un agent de la Guardia Civil. AFP
Ils seraient déjà environ 6 000 Marocains à avoir posé pied sur le sol de l’enclave espagnole, dont le tiers de mineurs, assure-t-on au Desk, dans un exode aussi massif que soudain. Débordées, les autorités de Ceuta (Sebta) évoquent une « situation intenable, explosive ». Une conséquence de la crise entre Rabat et Madrid autour du cas Brahim Ghali…

Selon les derniers chiffres donnés par les autorités espagnoles, environ 6 000 migrants illégaux marocains sont arrivés à Ceuta en 36 heures. Parmi eux, on dénombrerait près de 2 000 mineurs, assurent nos sources. « La situation devient intenable, explosive », déplore-t-on côté espagnol.


Selon un décompte précédent de cet exode aussi soudain que massif, environ 1 000 migrants marocains ont traversé vers Sebta dans la nuit de dimanche à lundi avait indiqué une source de la délégation du gouvernement espagnol dans l’enclave à EFE et El Independiente. Parmi eux, 300 pourraient être mineurs précisait la même source, en attente des tests de détermination d’âge. Les sources municipales d’El Independiente « reconnaissent que cette situation n’a aucun précédent connu ». En un jour 50 % des entrées irrégulières enregistrées en 2020 avaient déjà été atteintes, sans compter les dernières statistiques obtenues par Le Desk.


Ce lundi en début de matinée, des sources médiatiques espagnoles chiffraient à « environ 100 » le nombre de traversées durant la nuit précédente. « Plusieurs jeunes, dont beaucoup de mineurs, ont continué à entrer tant par la frontière nord de Benzú comme par la frontière sud de Tarajal, arrivant à accéder à la plage la plus proche des passages frontaliers », rapporte El Independiente, ajoutant que « beaucoup de ces Marocains n’ont pas eu à se jeter dans l’eau, puisqu’ils ont réussi à entrer en longeant la jetée frontalière, n’ayant pas été retenus par les autorités du Maroc qui surveillent la frontière ».


Ces entrées ont été portées à la connaissance des ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères, qui à leur tour ont établi des contacts avec les autorités marocaines, a affirmé l’agence Europa Press. « Le pire pourrait encore arriver », a confié un agent de la Guardia Civil à EFE. Une source bien informée nous a assuré que « dans le nord, les autorités espagnoles de Sebta et Melilla n’ont pas remarqué de changement du côté de leurs homologues marocains ».

 

Rabat aurait « levé le pied »

Interrogée par la presse, la ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha González Laya, a déclaré « ne pas avoir remarqué » que l’arrivée de migrants marocains de manière irrégulière pourrait être une manière pour le Maroc de faire pression sur l’Espagne en raison de la présence du leader du Front Polisario, Brahim Ghali, dans un hôpital de Logroño, où il est traité du Covid-19.


Du côté marocain, il semblerait que les autorités ont « levé le pied  » en suspendant toute coopération sécuritaire ou migratoire avec l’Espagne, nous signale-t-on. Une assertion à moitié confirmée dimanche soir par Mohamed Dkhissi, le patron de la Police judiciaire (PJ) à l’antenne de 2M. « Bien sûr, il y a eu le communiqué de la diplomatie marocaine sur l’Allemagne [qui décrète la suspension de tous contact avec l’ambassade d’Allemagne, ndlr]. Cela concerne également l’aspect sécuritaire. De même pour l’Espagne », a-t-il déclaré. Le communiqué de la diplomatie marocaine en réaction à l’accueil par Madrid de Ghali, estimait que « la décision des autorités espagnoles de ne pas aviser leurs homologues marocains […] n’est pas une simple omission », ajoutant que « le Maroc en tirera toutes les conséquences ».


Il s’agit du deuxième épisode d’entrée massive en moins d’un mois de migrants marocains à Ceuta. Fin avril, plus de 150 jeunes avaient rallié à la nage l’enclave espagnole. Deux corps sans vie avaient été repêchés par les éléments de la protection civile marocaine.


Cet article publié il y a 24 heures à été mis à jour. Suivez l'actualité de la crise maroco-espagnole sur notre direct.

©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite