L’Algérie suspend « verbalement » ses relations commerciales avec la France
L'Association algérienne des banques et des établissements financiers (Abef), a convoqué lundi 4 novembre les institutions financières locales pour les informer d'une cessation des opérations d'import et d'export, de et vers la France.
Selon Le Figaro, l'information a été donnée « verbalement » par cette organisation dont un document non authentifié résumant le contenu de cette réunion circule dans les milieux d’affaires de l’Hexagone.
La mesure de rétorsion équivaut à une suspension des relations commerciales entre la France et l'Algérie en signe de représailles suite à la décision annoncée en juillet par Paris et réitérée par le président Emmanuel Macron lors de sa récente visite d’Etat à Rabat de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le territoire du Sahara occidental.
Selon la même source, l’Algex, l'agence publique algérienne chargée de délivrer les autorisations d'import et d'export avait averti les opérateurs de se tourner vers d’autres fournisseurs que les Français.
La sanction toucherait les biens importés en l’état comme les machines, matières premières et autres intrants (le plastique, les pièces de mécanique, les médicaments anticancéreux) et les services (consulting, expertises, fret). Toutes dépendent d'une domiciliation bancaire – une procédure effectuée par l'importateur auprès d'une banque – qui serait donc désormais impossible pour les Français.
Cette sanction affecterait aussi les exportations algériennes vers la France. Reste à savoir si cela touche aussi les livraisons de gaz vers la France, ce qui serait selon des sources consultées par le média français une « opération-suicide » pour Alger et dont l’image à l’international s’est déjà fortement dégradée auprès des investisseurs.
L'Union européenne reproche déjà à Alger ne pas respecter les termes de l'accord d'association.
Au quotidien, l'impact serait désastreux pour le commun des Algériens pour une large gamme de produits et services fournis par la France, que ce soit pour les intrants de la fabrication de pain, de produits laitiers, pour la maintenance des véhicules ou des opérations bancaires nécessitant un know-how technologique.
Alger qui risquerait la pénurie, avait entrepris des mesures similaires à l’endroit de Madrid, mais maintenu un flux pour les biens et services vitaux à son économie. Elle a fini par lever ses sanctions sans avoir obtenu de changement de doctrine diplomatique de la part de l’Espagne sur la question du Sahara…
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