Le journaliste Omar Radi, poursuivi en état d’arrestation pour outrage à magistrat
Le journaliste et militant Omar Radi est poursuivi par le parquet de Casablanca « en état d’arrestation » pour « menace de l'intégrité d'un fonctionnaire ».
Les poursuites ont été engagées selon l'Article 263 du Code pénal qui dispose : « Est puni de l'emprisonnement d'un mois à un an et d'une amende de 250 à 5 000 dirhams, quiconque, dans l'intention de porter atteinte à leur honneur, leur délicatesse ou au respect dû à leur autorité, outrage dans l'exercice de leurs fonctions ou à l'occasion de cet exercice, un magistrat, un fonctionnaire public, un commandant ou agent de la force publique, soit par paroles, gestes, menaces, envoi ou remise d'objet quelconque, soit par écrit ou dessin non rendus publics.Lorsque l'outrage envers un ou plusieurs magistrats ou assesseurs-jurés est commis à l'audience d'une cour ou d'un tribunal, l'emprisonnement est d'un à deux ans (…) ».
Convoqué à se présenter cette matinée par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) dans le cadre d’une enquête ouverte il y a neuf mois en relation avec ses propos publiés sur Twitter critiquant le juge qui a instruit le procès des leaders du Hirak rifain, il avait été, suite à une brève audition, déféré devant le procureur du roi au tribunal de première instance de Casablanca.
Deux avocats, Me Omar Bendjelloun et Me Said Benhamani, commis par l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH), l’ont assisté lors de sa comparution. Ils ont plaidé pour que le journaliste, même en cas de poursuites prononcées à son encontre, soit relâché. En vain.
Omar Radi, qui a pu joindre sporadiquement quelques confrères au téléphone, a confirmé qu’il était sous le coup de poursuites engagées par le parquet. Ses avocats n’ont pas encore officiellement communiqué sur les accusations retenus à son encontre.
Le journaliste a comparu devant un juge ce jour-même lors d'une première audience de son procès. Sa demande de libération a été rejetée. La prochaine audience de son procès est fixée au 2 janvier.
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