Le Maroc condamne la poursuite de la publication des caricatures du prophète
D'après un communiqué diffusé ce 25 octobre, le Maroc, par sa diplomatie, dit « condamner vigoureusement la poursuite de la publication des caricatures outrageuses à l'Islam et au Prophète Sidna Mohammed, Paix et Salut sur Lui », indique-t-on.
Le communiqué ajoute « dénoncer ces actes qui reflètent l'immaturité de leurs auteurs, et réaffirme que la liberté des uns s'arrête là où commencent la liberté et la croyance des autres ». Le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étrange réaffirme également que « la liberté d'expression ne saurait, sous aucun motif, justifier la provocation insultante et l'offense injurieuse de la religion musulmane qui compte plus de deux milliards de fidèles dans le monde », souligne-t-on.
« Autant qu’il condamne toutes les violences obscurantistes et barbares prétendument perpétrées au nom de l’Islam, le Royaume du Maroc s’élève contre ces provocations injurieuses des sacralités de la religion musulmane », relève la même source.
« Le Royaume du Maroc, à l’instar des autres pays arabes et musulmans, appelle à cesser d’attiser le ressentiment et à faire preuve de discernement et de respect de l’altérité, comme pré-requis du vivre-ensemble et du dialogue serein et salutaire des religions », conclut le communiqué.
Pour rappel, ce même 25 octobre, la diplomatie française a publié un communiqué où elle appelait plusieurs pays du Moyen-Orient à cesser d'initier tout appel de boycott des produits français.
Médiatisé sur les réseaux sociaux et mené dans les supermarchés de pays tels que le Qatar ou encore Oman, le boycott vient en réponse aux propos d'Emmanuel Macron sur la place de l'islam en France, mais aussi à la republication des caricatures de Charlie Hebdo mettant en scène le prophète de la religion musulmane.
« Nous ne renoncerons pas aux caricatures, aux dessins », avait martelé le président français dans un discours prononcé le 23 octobre lors de la cérémonie d’hommage à l’enseignant Samuel Paty, décapité en pleine rue par un islamiste tchétchène de 18 ans pour avoir montré une caricature de Charlie Hebdo en classe.
Sur les réseaux sociaux, Emmanuel Macron a répliqué personnellement aux appels anti-français : « Rien ne nous fera reculer, jamais. La liberté, nous la chérissons, l’égalité, nous la garantissons, la fraternité, nous la vivons avec intensité. Notre histoire est celle de la lutte contre les tyrannies et les fanatismes. Nous continuerons. Nous respectons toutes les différences dans un esprit de paix. Nous n'acceptons pas les discours de haine et défendons le débat raisonnable. Nous continuerons. Nous nous tiendrons toujours du côté de la dignité humaine et des valeurs universelles », a-t-il écrit, en français, anglais et arabe.
Bien qu’il ne cite pas nommément Macron, le communiqué de la diplomatie marocaine fait écho à la position de l’Organisation de la Coopération Islamique, qui réunit 57 Etats musulmans, dénonçant « le discours de certains hommes politiques français, incitant à la haine et ne servant que des intérêts politiques partisans ».
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