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18.05.2021 à 17 H 20 • Mis à jour le 18.05.2021 à 17 H 31 • Temps de lecture : 1 minutes
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Maroc-Espagne

Madrid octroie 30 M€ au Maroc pour lutter contre l’immigration illégale

Le Conseil des ministres espagnol a approuvé ce mardi l'octroi d'une enveloppe budgétaire de 30 millions d'euros (M €) pour aider le Maroc dans son déploiement policier contre l'immigration irrégulière, rapporte El Pais.


Ce point était déjà envisagé dans les budgets de la Nation et, selon des sources de La Moncloa, son approbation était déjà programmée la semaine dernière, avant que la crise migratoire n'éclate à Ceuta, après l'entrée de près de 8 000 migrants illégaux marocains (selon les dernières statistiques officielles) en raison de l'inaction des autorités marocaines.


C'est la deuxième fois que l'Espagne consacre une aide directe de ce type et d’un tel niveau financier, poursuit la même source – après 32 M € à l'été 2019 - mais c'est la première fois qu'elle est incluse dans les budgets.


L'aide servira à financer les dépenses liées aux patrouilles et à la surveillance des frontières maritimes, à l'entretien et à la réparation du matériel et des indemnités journalières pour les forces de sécurité.


« Le Maroc, contrairement à d'autres partenaires comme l'Algérie, qui collabore activement contre l'immigration irrégulière, a tendance à signaler son manque de moyens et à demander de l'argent », affirme El Pais.


Selon un rapport économique de Bruxelles, Rabat estime avoir besoin de 434 M € par an pour couvrir les coûts de contrôle de ses frontières, le pays étant aussi un espace de transit pour des milliers d'immigrés subsahariens. En 2018, un nombre record historique a été enregistré avec l'arrivée de 64 000 personnes par voie terrestre et maritime, rappelle la même source.


L'Espagne est alors devenue le médiateur de Rabat au Maroc et a réussi à défendre ses intérêts devant l'UE, qui a depuis renforcé son soutien économique. Le flux migratoire a été réduit de moitié en 2019, la frontière nord du Maroc a été bouclée, mais l'année dernière le Maroc était à nouveau au centre de la crise migratoire aux Canaries, où 23 000 personnes ont débarqué, dont la plupart venaient du sud et dont 50 % étaient de nationalité marocaine.

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