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18.06.2025 à 13 H 19 • Mis à jour le 18.06.2025 à 13 H 41 • Temps de lecture : 2 minutes
Par et
Paléontologie

Oriental : une étude met en lumière l’expansion végétale pendant le Paléolithique supérieur

Des recherches archéologiques menées dans la Grotte des pigeons à Tafoughalt et la grotte de Ghafas à Oujda ont jeté la lumière sur les spécificités propres au couvert forestier local durant le Paléolithique supérieur.


Cette étude, publiée le 12 juin dans la revue scientifique américaine PLOS One, s’est appuyée sur l’analyse des isotopes stables du carbone dans les dents d’animaux ayant vécu lors de cette époque, indique un communiqué de l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine (INSAP), relevant du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication.


Les résultats de l’étude, effectuée dans le cadre d’un programme scientifique supervisé par l’INSAP, démontrent l’existence d’une relation étroite entre l’expansion du couvert végétal, notamment les arbres, durant la période climatique connue sous le nom Interstadial de Bølling-Allerød (de 14 700 à 12 700 avant le présent) et les changements dans les techniques d’usage des terres.


À Tafoughalt, ces techniques ont porté sur la mise à profit de certaines espèces de fruits, tels que les glands, et la mise en place de nouvelles méthodes de stockage à base de glands et de pins. De même, il a été constaté une tendance vers une plus grande sédentarisation sur le site.


Il est probable que la forte productivité locale des chênes, combinée à une densité humaine relativement élevée, ait contribué à renforcer la stabilité des populations sur les sites de Tafoughalt et du Ghafas durant cette période climatique, d'après l'étude, à laquelle ont contribué des chercheurs de l’INSAP, de l’Université d’Oxford, du Musée d’Histoire naturelle de Londres, de l’Université de Harvard, de l’Université d’Aix-Marseille, de l’Institut Max Planck et du Centre d’études archéologiques et du Musée de l’évolution du comportement humain en Allemagne, ainsi que de l’Université de Californie à Davis, aux États-Unis.


Il en ressort également que, probablement, les groupes de chasseurs-cueilleurs du Paléolithique supérieur, connus sous le nom d’Ibéromaurusiens et datés entre 22 000 et 7 000 ans, ont connu une réorganisation majeure de leurs stratégies d’occupation du territoire et de sédentarisation, entre 15 000 et 13 000 ans avant notre ère.


Cela coïncide globalement, selon la même source, avec une période climatique favorable aux anciens écosystèmes du Maroc. Cette étude vient combler un vide, étant donné que la compréhension des effets locaux de cette période sur les environnements marocains demeurait incomplète, tout comme celle de la relation entre les changements environnementaux anciens et les comportements humains au Paléolithique supérieur.


Les résultats de cette étude constituent une preuve supplémentaire de l’apparition précoce de la sédentarité, phénomène déjà mis en évidence dans des recherches antérieures menées à la grotte des Pigeons à Tafoughalt à travers des analyses biochimiques d’ossements humains. Cette sédentarité a mené, quelque 8 000 ans plus tard, à l’émergence de l’agriculture, comme l’a montré une étude publiée en 2004, et qui a démontré que les plus anciennes traces de culture céréalière au Maroc remontent à plus de 6 000 ans, sur le site de la grotte de Taht el-Ghar à Tétouan.

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