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18.12.2020 à 14 H 17 • Mis à jour le 18.12.2020 à 15 H 07 • Temps de lecture : 2 minutes
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ONG

Pour HRW, la reconnaissance américaine ne change rien au statut du Sahara

Ce 18 décembre, l'ONG basée à New York, Human Rights Watch, a publié une note sur son site internet où elle revenait sur la récente décision du président américain sortant, Donald Trump, reconnaissant la souveraineté du Maroc sur le territoire du Sahara. L'ONG déclare que cette reconnaissance américaine de la souveraineté du Maroc ne change rien au statut du territoire tel qu'établi par les Nations-Unies.


La note aborde également la répression d'activistes indépendantistes au Sahara, suite à un incident à un poste frontière survenu le 13 novembre dernier. « Les forces de sécurité ont brutalement dispersé des manifestations en faveur de l’indépendance. Elles ont aussi harcelé, frappé ou arrêté plusieurs activistes, ou encore attaqué leurs domiciles », précise-t-on. « Le 13 novembre, l’armée marocaine a expulsé les civils de la zone tampon sans faire de victimes ni d’arrestations. Soutenant que cette opération mettait fin, de fait, au cessez-le-feu, le Polisario a fait voeu de « reprendre la guerre ». Aucune confrontation armée significative n’a eu lieu depuis », poursuit Human Rights Watch, contredisant les affirmations de la direction du Polisario qui attestent de confrontations récurrentes entre le Maroc et ses troupes.


En ligne de mire de l'ONG, les manifestations « contenues » par les autorités marocaines. Celles-ci, d'après toujours la même source, « empêchent les rassemblements de soutien à l’autodétermination sahraouie, soumettent les activistes indépendantistes à des violences, dans la rue ou en garde à vue, les emprisonnent, les condamnent au terme de procès entachés d’irrégularités ou d’actes de torture, entravent leur liberté de déplacement, et les font suivre ouvertement. De telles violations ont de nouveau été rapportées suite à l’incident de Guerguerat », fait-on savoir.


On cite des évènements ayant eu lieu à Smara, Dakhla et Boujdour, tout en mentionnant le cas d'une jeune fille de 12 ans, portant un uniforme avec un écusson représentant le drapeau sahraoui et qui a été retenue pendant des heures par la police marocaine. Human Rights Watch cite la mère de la jeune fille : « Les policiers l’ont retenue pendant cinq heures, l’ont giflée, lui ont tiré les cheveux, et l’ont frappée brutalement sur plusieurs parties de son corps », rapporte HRW. « Ils l’ont aussi forcée à s’agenouiller et à chanter l’hymne national du Maroc face à un portrait du roi. Depuis, elle fait régulièrement des cauchemars », affirme la même source. Une autre activiste connue sahraouie rapporte que les forces de l'ordre ont pénétré dans son domicile et frappé sa mère. D'autres cas sont également cités.


« Ni la reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine, ni la répression du Maroc, ne peuvent ôter aux Sahraouis leur droit fondamental de s’opposer pacifiquement à l’administration du territoire par le Maroc », affirme pour sa part Eric Goldstein, directeur par intérim de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord de Human Rights Watch.

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