Protestations au Maroc suite aux allégations de transbordement de composants militaires à destination d’Israël

Le transit du navire danois Nexoe Maersk par les ports marocains de Casablanca et de Tanger Med a suscité une vive controverse, en raison de soupçons selon lesquels il transporterait des pièces destinées aux chasseurs F-35 israéliens. Cette situation a déclenché une série de protestations et de mobilisations au Maroc.
Des centaines de personnes ont manifesté dimanche à Tanger, pour protester contre l’accostage annoncé dans le port de Tanger Med du navire suspecté de « transporter des pièces détachées d’avions militaires » vers Israël.
Selon une enquête du média britannique Declassified UK, des composants critiques pour les F-35 israéliens ont été expédiés depuis Houston à bord du Maersk Detroit, avant d'être transférés au port de Tanger Med sur le Nexoe Maersk, à destination finale du port de Haïfa, en Israël.
Sur la base de ces informations, des organisations de soutien à la Palestine et des syndicats de travailleurs portuaires marocains ont indiqué que le navire de Maersk parti des Etats-Unis et à destination d’Israël, devait accoster le 18 avril au port de Casablanca où une manifestation était prévue, puis le 20 avril aux abords du port de Tanger Med. Face à ces allégations, le Syndicat des dockers marocains, affilié à l'Union Marocaine du Travail (UMT), avait appelé au boycott du Nexoe Maersk, exhortant les travailleurs portuaires à refuser toute opération de déchargement ou de service pour ce navire.
Leur appel s’inscrit dans la continuité des actions de solidarité menées dans d’autres pays, comme en France à Fos-sur-Mer où les dockers ont réussi, plus tôt, à retarder le transit du Nexoe Maersk. Cependant, les syndicalistes français ont indiqué ensuite que « Maersk a mis à disposition, à titre exceptionnel, le manifeste du navire, l’ensemble des conteneurs a été contrôlé », et qu’ils n’y ont trouvé « ni armes, ni pièces ».En Espagne, une ONG avait saisi un juge pour demander l'interdiction du transit du navire via Barcelone.
En mars, l’armateur danois avait expliqué mener une « politique stricte consistant à ne pas expédier d’armes ni de munitions vers les zones de conflit actives », assurant ne jamais avoir transporté d’armes ni de munitions dans le cadre de son contrat avec le gouvernement américain.
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