« Violées de la Huelva »: Yatim tente de rétropédaler sans s’amender

Le ministre de l'Emploi, Mohamed Yatim, a demandé aux saisonnières marocaines travaillant à la campagne de cueillette des fraises à la Huelva en Espagne, ne pas réduire au silence les abus qui peuvent se produire, et a déclaré que son département suit l'enquête judiciaire ouverte sur les cas d'abus sexuels présumés.
Le ministre a souligné, selon le portail Pjd.ma de son parti, que son département a appelé les autorités marocaines à « ne pas se taire contre toute tentative d'abus ou de harcèlement » touchant les journaliers marocains en Espagne.
Yatim a souligné que son département traitera « avec la fermeté nécessaire » les résultats de l'enquête menée récemment par les autorités espagnoles sur ces abus présumés.
Pourtant, pendant deux semaines, Yatim a lui-même nié l'existence de cas de harcèlements sexuels ou d'abus sur les saisonnières marocains (qui cette année a atteint le chiffre record de 15 000), « une attitude critiquée par les médias dans son pays », relève l’agence EFE faisant ainsi référence à la contre-enquête de Yabiladi. Le ministre n'a pas à ce titre exprimé de regrets sur l'attitude de son département à ce sujet qui avait prétendu qu'il s'agissait d'une intox de médias malveillants...
EFE rappelle que le Bureau du Procureur de Huelva a lancé le 27 mai des procédures d'enquête concernant des cas allégués de travail et d'abus sexuels à des plaintes déposées par des travailleuses temporaires recueillies notamment par BuzzFeed News et Correctiv et rendues publiques, entre autres, par le Syndicat andalou des travailleurs .
À la suite de l'enquête, un homme de 47 ans travaillant dans une ferme de Moguer (Huelva) est poursuivi en état de liberté.
Le ministre a rappelé que son département et celui des Affaires étrangères et des différents consulats « resteront en alerte pour garantir la dignité des travailleurs intérimaires marocains en Espagne ».
En outre, il a mis en garde contre la stigmatisation des temporaires marocains, et a estimé que l’opération de recrutement de cette année était « exceptionnelle » du point de vue du nombre de bénéficiaires, de la durée du contrat et du suivi des autorités espagnoles et marocaines de leur statut d'emploi.
Les sources du consulat marocain à Séville ont confirmé à Yabiladi que plusieurs travailleurs marocains ont déposé plainte contre le harcèlement, sans donner de détails sur leur nombre.
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