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15.01.2024 à 12 H 55 • Mis à jour le 16.01.2024 à 12 H 24 • Temps de lecture : 21 minutes
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Affaire du Malien : Saïd Naciri, le logisticien du réseau (1/2)

RECIT EXCLUSIF Le Desk révèle les détails de l’enquête ayant visé le patron du Wydad et parlementaire PAM, Saïd Naciri. Il apparait de son interrogatoire par la BNPJ comme le maillon logistique et des affaires publiques du vaste réseau de trafic international de drogue dirigé par le Malien. Détails exclusifs


Ce 25 septembre 2023, au siège de la Brigade nationale de police judiciaire (BNPJ), les limiers d’Abdellatif El Hammouchi organisent un épisode décisif dans l’enquête qu’ils mènent depuis des années, qu’eux seuls à ce moment saisissent la portée : la confrontation entre deux personnages centraux de l’affaire qui fera bientôt grand bruit, le trafiquant de drogue El Hadj Ahmed Ben Ibrahim, connu sous le sobriquet du « Malien », et Saïd Naciri, parlementaire et élu du Parti Authenticité et Modernité (PAM) et patron du club de football Wydad Athletic Club (WAC).


Ce face à face survient exactement trois mois, jour pour jour, avant l’arrestation de Naciri, mais aussi de tout un groupe de personnes, dont notamment Abdenbi Bioui, président de la région de l’Oriental, et encarté également au PAM. L’affaire, qui retentit depuis au-delà des frontières, secoue autant le milieu politique que celui des affaires au point que l’on parle déjà d’une opération mains propres, la première de cette ampleur sous le règne de Mohammed VI. Cette fois-ci, des têtes ne rouleront pas dans la sciure pour corruption ou malversations en lien avec des marchés publics, mais pour des faits autrement plus gravissimes relevant du grand banditisme et du trafic international de drogue.


Pendant plus d’une décennie, devant nos yeux, des personnalités connues et reconnues, élues et s’exprimant au nom des Marocains, ont été directement impliqués dans la mise en place d’un vaste réseau de trafic de stupéfiants.


Officiellement, d’après un communiqué de circonstance diffusé le 24 décembre par le Parquet, les chefs d’accusation retenus sont lourds : participation à un accord pour la détention de drogues, leur commercialisation, leur transport, leur exportation et leur tentative d'exportation, la corruption et falsification d'un document officiel, l'exercice direct d'une activité de contrôle attentatoire à la liberté personnelle et individuelle en vue de satisfaire des caprices personnels, l'obtention, sous la contrainte, de documents attestant d'actes et de décharges, la facilitation de la sortie et de l'entrée de Marocains vers et depuis le territoire marocain de manière régulière dans le cadre d'une bande organisée, ainsi que de la dissimulation concertée d'objets obtenus suite à un délit.


Pendant près de trois mois avant sa mise sous écrou, Saïd Naciri a régulièrement été convoqué au siège casablancais de la BNPJ, boulevard Roudani. Au cours d’une quinzaine d’auditions, il avait face à lui un haut-gradé de la BNPJ, à qui, affirment les initiés des arcanes policières, on ne confie que les affaires les plus sensibles. Réputé pour ses convocations à répétition et à intervalles serrés, visant à faire plier ses « clients », l’officier les « poussent à s’enliser, oublier de précieux détails, et commettre les erreurs qui les confondent ».



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