Israël, envoyé spécial. – C’est reparti pour un tour ! En annonçant fin décembre la tenue d’élections législatives le 9 avril 2019, Benjamin Netanyahou n’a fait qu’officialiser ce que tous les observateurs de la politique israélienne prévoyaient depuis longtemps. Ce faisant, le premier ministre israélien s’assure la maîtrise du calendrier et met de son côté toutes les chances d’une nouvelle réélection qui lui permettrait, dès le mois d’août, de dépasser l’un des fondateurs de l’État, David Ben Gourion, en termes de longévité à la tête du pays.
S’il parvient à réaliser cet exploit – et aujourd’hui toutes les chances sont de son côté –, Netanyahou achèvera alors son ambition suprême d’inscrire son nom dans la légende des « grands » d’Israël, en dépit des affaires qui le plombent et du virage ultradroitier qu’il a fait prendre à un pays qui s’est vécu longtemps comme le bastion d’une nouvelle forme de socialisme, autant intellectuel (les grands penseurs ashkénazes) que pratique (les kibboutzim).
À l’étranger, Benjamin Netanyahou est souvent perçu comme un politicien retors, belliqueux, en particulier contre les Palestiniens, prêt à toutes les contorsions pour être sur la photo et demeurer chef de gouvernement. Une personnalité politique cynique ne songeant qu’à sa carrière. Mais vu d’Israël – la seule perspective qui l’intéresse –, Netanyahou est avant tout considéré comme un idéologue nationaliste qui, du fait de sa longévité au pouvoir, peut décrocher son téléphone pour parler sans délai et en direct avec Donald Trump, Vladimir Poutine, Xi Jinping ou Emmanuel Macron.

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