« Par fer, par terre, par eau ou par air, on arrive toujours Place de France » C’est ainsi que le célèbre urbaniste français Michel Écochard, qui a établi le deuxième plan d’aménagement de la métropole, décrit dans son livre « Casablanca, roman d’une ville » (1955, Éditions de Paris) cette vaste esplanade rebaptisée Place des Nations Unies après l’indépendance du Maroc. « Là, les grands cafés, les hôtels, les banques, le centre des affaires, la fièvre des bureaux de l'import-export, la cote des valeurs, les magasins luxueux », énumère-t-il. Près de 70 ans plus tard, si l’effervescence économique s’est étendue à d’autres quartiers, la place n’en continue pas moins d’incarner un point névralgique de la ville blanche, elle-même décrite avec emphase par Léon l’Africain au 16e siècle comme « le plus beau site de toute l’Afrique ».
De loin la plus grande ville du Maroc, Casablanca s’est ainsi imposée au fil du temps comme le centre économique et financier le plus important du pays et du Maghreb et sert également de porte d'entrée au continent africain.
Située sur la côte atlantique, au centre-ouest du royaume, la ville, aujourd’hui tentaculaire a été construite sur les vestiges d’une cité antique portuaire datant du 10e siècle avant J.-C nommée Anfa par les Amazighs, dont la richesse agricole et le port de pêche ont attisé des convoitises durant plusieurs siècles. Des Phéniciens aux Français en passant par les Romains et les Portugais, elle s’est ainsi peu à peu métamorphosée en un important centre commercial régional. Elle est revenue aux mains des Amazighs lorsque les Barghawatas, un groupe de tribus amazighes locales ont pris son contrôle en 744.
Cette dynastie a réussi à conserver la ville jusqu'en 1068, date à laquelle elle a été conquise et gouvernée par d’autres lignages musulmans durant les quatre siècles suivants. Comme d’autres ports d’attache de l’Atlantique marocain comme Salé ou Mahdia, elle a été au 15e siècle le refuge pour les corsaires de Barbarie, qui capturaient des navires marchands chrétiens et menaient des raids sur les communautés côtières de la Méditerranée occidentale et de l'Atlantique Nord. La ‘Course’, de son nom, poussaient les voiles de leurs chebecs jusqu’aux rivages anglais et plus loin encore jusqu’en Islande. Afin d'endiguer leur piraterie, les Portugais ont détruit Anfa et ont établi une forteresse militaire sur ses ruines.
Une vieille médina vieille de plusieurs siècles
Si la majeure partie de Casablanca que l’on connait de nos jours a été construite pendant la période coloniale française ou après l'indépendance du Maroc, la vieille médina, remonte au temps des attaques portugaises. Avec ses ruelles étroites, ses bâtiments d’un autre âge et son ambiance tapageuse, la médina est résolument authentique et offre un aperçu de cette époque révolue. Lorsque le Portugal et l'Espagne se sont unis, la ville a reçu son nom actuel, Casablanca. Après plusieurs défaites des tribus locales et un tremblement de terre massif qui a rasé une grande partie de la ville, les Portugais ont quitté la région en 1755. Quinze ans plus tard, le sultan du Maroc Sidi Mohammed Ben Abdellah (1757-1790) et les Espagnols ont reconstruit le bourg qui allait devenir le cœur de cette métropole tentaculaire.
Sous le sultanat marocain, la ville prospère a ainsi été entourée d'un mur défensif et de remparts, la fortifiant contre toute attaque. Arabisée, elle a été rebaptisée Dar al-Beida, traduction littérale de son nom ibère.
Grâce à son port, où sera lancée dès les années 1860 la première route maritime régulière reliant la ville à Marseille, Casablanca ne cessera de se développer jusqu’à l’avènement du protectorat en 1912. Au cours de la période coloniale française du 20e siècle, la ville a été étendue bien au-delà de ses limites historiques, avec la construction de boulevards modernes extra-muros.
Ce processus d'étalement urbain a atteint son apogée après l'indépendance, lorsque Casablanca est devenue la plus grande et la plus importante ville du pays et d’Afrique du Nord sur le plan économique. Bien qu'elle soit éclipsée par la taille globale de la ville, l'ancienne médina est le véritable cœur de la Casablanca moderne. Il revêt une importance culturelle et historique, et où l'on peut avoir un aperçu de son caractère original et une attraction à ne pas éviter, bien qu’elle ne puisse rivaliser avec celles plus touristiques de Marrakech, Fès ou Tanger.
Ceci dit, la culture orale du pays offre pour les plus curieux de surprenantes découvertes. Notamment la place de Sidi Bousmara, occupé en son centre par son sanctuaire qui autrefois était ceinturé d’un cimetière constellé de pierres tombales. Ce vénérable a débarqué, dit-on un jour à Casablanca en provenance du Moyen-Orient. Il a été hébergé par une famille qui au moment des ablutions pour la prière avait manqué d’eau. La légende raconte qu’il frappa le sol avec son bâton faisant jaillir une source poussant ainsi les habitants émerveillés par le miracle à retenir le saint homme. Depuis, ceux qui désiraient s’installer durablement à Casablanca venaient planter un clou dans le mur de son mausolée ou dans l’écorce des arbres qui le bordent. D’où son nom de Sidi Bousmara.

La médina a toujours été un lieu d’accueil pour toutes les religions et nationalités. Fait singulier, sur un périmètre de 250 m2 on retrouve des édifices représentatifs des trois religions du Livre : la mosquée Jamaa Ould El Hamraa, la synagogue Ettedgui et l’église Saint Buenaventura appartenant à la mission franciscaine espagnole.
La majeure partie de la médina se caractérise par ses venelles et des bâtisses exigües, ce qui en fait la partie la plus densément peuplée de la ville. Les portes méticuleusement ornées, les abat-jours en bois et les multiples corniches enrichissent les façades. Des fontaines se trouvent ici et là à différents endroits de ses dédales. Les vestiges de la présence de puissances étrangères sont dissimulés et ne se dévoilent qu’aux fins connaisseurs. Plusieurs anciennes ambassades y avaient trouvé refuge. Elles sont à peine reconnaissables aux yeux avertis par leurs tours surélevées qui permettaient de garder l’œil sur les transactions maritimes.
La plupart des commerces sont concentrés autour de plusieurs points de passage qui connaissent une certaine agitation à proximité des murailles. Acheter ou regarder devient une expérience, le tout enveloppé dans l'odeur du thé à la menthe si caractéristique des lieux.
La médina s'étend ainsi des abords de la mosquée Hassan II au nord-ouest à la gare Casa Port au sud-est, sa partie centrale étant chevillée entre le boulevard des Almohades et le boulevard Tahar El Alaoui.
De par son héritage, Casablanca, où se sont côtoyés musulmans, juifs et chrétiens, offre ainsi une diversité de monuments religieux, dont le plus connu est justement la mosquée Hassan II, chef d’œuvre de l’architecture arabo-musulmane érigée sur neuf hectares sur un polder bravant l’Atlantique. Voulue par Feu Hassan II, il en a fait le symbole monumental du trône de Dieu sur les flots, paraphrasant un verset coranique. Dotée d’un minaret de 210 mètres, le monument cultuel conçu par l’architecte français Michel Pinseau lui donnant l’allure d’une cathédrale, compte une salle d’ablutions, des bains, une salle de prières, une bibliothèque, une école coranique et un musée. Elle figure parmi les plus grandes mosquées au monde, rien que ses ornements ont nécessité le travail de milliers d’artisans.
La mosquée Hassan II est en effet le témoignage d'un incroyable savoir-faire. Il a fallu plus de sept ans pour achever ce chef-d'œuvre visible à des kilomètres ce qui augmente l'attrait du lieu ouvert aux visiteurs.
Plus au sud, la Corniche, le boulevard du front de mer de la ville, est bordée de cafés, de plages ombragées par des parasols, de salons de thé chics et de restaurants avec vue sur l'océan, qui ne dépareilleraient pas sur la Côte d'Azur. Par temps ensoleillé, c'est l'un des endroits les plus agréables de la cité, le ressac de l'océan et les tonneaux des vagues en assurent le spectacle. Sur la promenade, où la vue sur la mosquée Hassan II est imprenable se trouvent des établissements dont certains se targuent d’être en activité depuis les années 20. Les touristes en quête de romantisme sont toujours ravis de dîner au Rick’s Café pour humer l'atmosphère sulfureuse de la Seconde Guerre mondiale inspirée du piano-bar rendu célèbre dans le film emblématique Casablanca de Michael Curtiz mettant en vedette Ingrid Bergman et Humphrey Bogart. Tous les détails ont été minutieusement soignés, des sols en mosaïque aux portes cintrées en passant par le pianiste qui joue des airs de Sinatra.
Haut lieu du tourisme culturel, la métropole la plus peuplée du Maghreb est connue aussi pour sa nightlife pour le grand plaisir des aficionados des dancefloors.
De Mers Sultan, au centre-ville, à la corniche d’Ain Diab en passant par le quartier animé d’Anfa, la troisième ville la plus visitée du royaume regorge de bars, discothèques animés par des live shows, des DJ internationaux et autres cabarets pour tous les goûts : la Casa by night n’a rien à envier à certaines capitales européennes.
Il y a aussi sur ce bord de mer une culture du surf légitime qui rappelle la Californienne Venice Beach et fatalement, pour les férus d’histoire l’Opération Torch qui, il y a tout juste 80 ans avait vu les GI’s américains faire le coup de force contre les troupes françaises de Vichy. C’est aussi cela Casablanca, un ponton quelque peu méconnu de l’American Way of Life : le débarquement yankee avait en 1942 et avant l’Europe et Saint Germain-des-Près apporté au Maroc le Coca Cola, le chewing-gum, les stations-essence Shell au design astronautique et le Jazz, dont la chanson Lmarikan de Houcine Slaoui a immortalisé l’influence sur la culture populaire marocaine.
De cela, il reste cette ambiance éthérée des beaux quartiers d’Anfa Sup à s’y méprendre avec Beverly Hills, des clubs de nautisme bordant la Corniche où dans les années 50 des playmates concouraient comme à Santa Monica et, aujourd’hui à chaque automne, là où des pros du monde entier viennent pour participer aux compétitions de glisse.
Plus loin dans les terres, un autre quartier riche en histoire vaut le détour, celui des Habous qui attire chaque jour sa noria de touristes. Assurément l’un des endroits les plus pittoresques de Casablanca, tant il est considéré comme la nouvelle médina de la ville.
Construite pendant le protectorat français entre 1915 et 1955, cette néo-médina qui jouxte le Palais royal est un charmant mélange d’architecture musulmane et les normes d’urbanisme moderne.
Le quartier des Habous se caractérise par ses maisons blanches et ses arcs de pierres de taille qui ajoutent de la personnalité au lieu.
La Mahkama du Pacha, situé dans le quartier et construite au début des années 1950, est un joyau de l'architecture et de l'artisanat marocains. Avec ses colonnes de marbre, ses belles mosaïques, et ses plafonds sculptés est à explorer de l'intérieur où l’on peut admirer ses impressionnantes salles d’État.
Située non loin du bâtiment, la toute aussi prisée grande place des Habous avec ses cafés et sa mosquée Al Mohammadi, fondée sous le sultan Mohammed V en 1936, est un autre lieu de ravissement incontournable.
C’est l’endroit pour passer une matinée paisible ou l'après-midi et se laisser tenter par les meilleures pâtisseries marocaines, ou prendre un bon verre chamali de thé. Ici, la tradition et le savoir-faire marocain se perpétuent depuis des générations pour le plaisir des papilles. Des cornes de gazelle aux plats salés à emporter comme des succulentes pastillas au poulet ou aux fruits de mer, c’est tout l’art culinaire du Maroc que l’on y retrouve.
La ville possède une importante scène artistique et culturelle. De nombreuses villas historiques ont été transformées en galeries et en musées. La Villa des Arts datant années 30 a été rénovée et accueille désormais des expositions permanentes et temporaires d'art contemporain.
Une autre des années 40 située dans la rue centrale du Parc a été transformée pour accueillir la vaste collection privée de l'homme d'affaires marocain Abderrahman Slaoui, amateur d'art. Au cours de ses voyages à travers le Maroc, il a rassemblé toutes sortes d'objets, du verre de Bohème aux bijoux vintage, qui sont exposés au Musée de sa fondation éponyme. En 2012, l'ancien abattoir industriel de la ville a été réaménagé en La Fabrique Culturelle des Anciens Abattoirs de Casablanca, un centre d'expositions d'art de rue et d'événements de danse et de musique urbaines.
Un laboratoire architectural
Le vrai Casablanca est souvent négligé par les touristes qui gravitent autour des souks de Marrakech et de Fès ou des plages exotiques d'Essaouira et de Tanger. Dar el-Beida est une ville pour les voyageurs qui aiment se sentir comme des locaux plutôt que comme des étrangers de passage et qui veulent vivre le présent tout en apprenant sur le passé.
A ce titre, Casablanca est un foyer d'architecture fascinant. Les passionnés d'architecture seront ravis de découvrir les différents styles de construction de la ville, de l'Art déco au style radicalement moderne.
Œuvre de Jean-François Zevaco, une figure mondialement connue de l’architecture marocaine né et mort à Casablanca, la Kora Al Ardia (ou la Coupole Zevaco), posée place des Nations Unies à proximité de la Grande Horloge à l’entrée de l’ancienne médina, est un des patrimoines emblématiques de la place. Conçu en 1975 et réhabilité en 2021, ce monument doté d’un passage souterrain abritant des échoppes est le témoin de ce que fut Casablanca tout au long du 20e siècle : un laboratoire architectural à ciel ouvert.
La place est reliée au boulevard Mohammed V, anciennement appelé boulevard de la Gare, une artère commerçante longue de trois kilomètres où l’on peut contempler des bâtisses art-déco mâtinées de style néo-mauresque, alliage du génie de l’architecture française et de l’artisanat marocain, comme l’immeuble El Glaoui dessiné par Marius Boyer ou encore l’immeuble Gallinari construit à peu près à la même époque.
Chaque façade permet d'entrevoir la richesse et l'étendue du patrimoine moderne de la métropole. Angelots et grappes de raisins, têtes de lions et gargouilles s’entrelacent aux frises en zellige, en stuc ou aux balcons en bois de cèdre : la diversité décorative des façades des immeubles racontent la volupté passée de ces lieux de mémoire.
En arpentant le boulevard, qui fut le haut lieu de la ville européenne sous le protectorat, le visiteur peut également admirer la façade en cours de réhabilitation de l’immeuble Bessoneau, plus connu comme étant l’Hôtel Lincoln, un des tout premiers bâtiments du quartier construit en 1917 par l’architecte français Hubert Bride. Classé patrimoine historique depuis 22 ans, le Lincoln est en cours de réhabilitation prévoyant des bureaux, des commerces, un hôtel de standing, une piscine, un restaurant et un rooftop. Au grand bonheur des visiteurs et des riverains.
La façade de ce joyau architectural fait face au Marché central, célèbre pour ses gargotes et ses poissoniers, où les touristes et habitants de la cité font halte pour déguster des huîtres ou des grillades à des prix très abordables. Non loin de là, une myriade de vieux zincs témoignent de l’âge d’or du quartier, comme la brasserie du Sphinx située en face du cinéma Rialto, autre fleuron de l’architecture casablancaise conçu en 1930 par Pierre Jabin, un ponte de l’Art déco. Une ambiance qui n’est pas sans rappeler l’hommage que le grand chanteur français Alain Souchon a rendu à sa ville de naissance dans la chanson éponyme.
Le quartier Mers Sultan est lui aussi considéré comme étant un musée à ciel ouvert. Non loin de l’ancienne médina, il fut bâti principalement durant la période coloniale, ses immeubles Art déco avec leurs ornements dorés, leurs colonnes et leurs balcons ont révolutionné le paysage casablancais de l’époque donnant là encore un timbre particulier à cette partie de la ville.
L'Église du Sacré-Cœur, une cathédrale désacralisée construite dans les années 30, accueille aujourd'hui des concerts et des expositions d'art et constitue un mélange saisissant de style gothique et Art déco, tandis que l'Église Notre-Dame de Lourdes, construite dans les années 50, est un bel exemple d'architecture brutaliste avec de superbes vitraux à l'intérieur.
Situé en lisière du verdoyant Parc de la Ligue arabe, qui a retrouvé sa superbe au terme de plusieurs années de travaux, l’église du Sacré-Cœur, ancien sanctuaire catholique devenu un lieu culturel, est un autre bijou de l’architecture de la métropole dont la façade à la blancheur immaculée fascine les visiteurs.
Le parc en lui-même est l'un des espaces verts les plus populaires de Casablanca. Véritable poumon de la ville blanche, il est proche de la place Mohammed V et les centaines de palmiers qui se dressent entre les immeubles lui donnent un cachet saisissant.
C'est un bon endroit pour échapper au chaos de la ville et pour déambuler sur ses esplanades pour admirer le tout-nouveau Grand Théâtre, œuvre des architectes casablancais de la ville Christian de Portzampac et Rachid Andaloussi.
Celui-ci trône sur la grande place Mohammed V, composition rectangulaire classique des années vingt héritée du Maréchal Hubert Lyautey et de l’urbaniste Henri Prost, bordée par la wilaya de l’architecte Charles Boyer, le Palais de Justice et de longs bâtiments administratifs ordonnancés.
Une ville trépidante animée par les affaires
Casablanca est aussi et surtout la cité des affaires et du shopping dont les grands centres commerciaux, tout comme le quartier du Maarif et son Twin Center signé par le Catalan Ricardo Bofill et le Marocain Elie Mouyal abritent les marques les plus prestigieuses. En périphérie, ce sont de nouveaux espaces dédiés au monde de l’entreprise qui marquent ainsi le dynamisme économique de la métropole.
A Sidi Maârouf, une concentration de sièges régionaux des multinationales en a fait une petite Silicon Valley nord-africaine montrant à quel point le Maroc est un pays où le ‘Doing Business’ est propice. Et non loin de là s’érige ce qui est déjà la skyline de la ville qui ne dort jamais : Casablanca Finance City. Bâtie sur le terrain historique de l’ancien aéroport de Casablanca la cité financière accueille aujourd’hui des institutions financières et des entreprises de premier plan. Connu auparavant sous le nom de Camp Cazes, ce lieu est une des plus anciennes escales de l’Aéropostale. Des pilotes célèbres comme Antoine de Saint-Exupéry y posèrent leurs aéronefs.
L'énormité de Casablanca signifie que les visiteurs doivent faire un effort pour découvrir ses détails cachés. Une fois sous la surface, vous verrez que le mélange d'âpreté et de style qui la caractérise la propulse au grade de mégalopole cosmopolite par excellence.
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