D’après les statuts de la CPI, le procureur en chef, poste qu’Ocampo a occupé de 2003 à 2012, doit « jouir d'une haute considération morale ». Mieux : « Ni le procureur ni les procureurs adjoints n'exercent d'activité risquant d'être incompatible avec leurs fonctions en matière de poursuites ou de faire douter de leur indépendance. Ils ne se livrent à aucune autre activité de caractère professionnel. » Une exigence pour le moins incompatible avec un business offshore sous les tropiques.
Et pour cause : la CPI pourchasse les pires assassins de masse de la planète. Des hommes et des femmes de haut rang, chefs d’État, chefs militaires, maîtres espions ou autres, tous soupçonnés d’avoir commis des atrocités, qu’il s’agisse de crime contre l’humanité ou de génocide. Pour ne pas se mettre eux-mêmes en situation de vulnérabilité face à ceux qu’ils accusent – et qui ont parfois les moyens d’un État et de ses services de renseignement pour se défendre –, les enquêteurs doivent être au-dessus de tout soupçon. Au premier rang desquels se trouve donc le procureur.

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