S’il fallait tenter de définir la politique étrangère de Donald Trump, on pourrait dire qu’elle tient peut-être à une question de moustaches. Autant dire à rien du tout. Un incident, un coup d’humeur, un mauvais tweet. C’est ainsi que John Bolton, l’über-faucon, reliquat de l’ère Bush junior, et actuel va-t-en-guerre contre l’Iran avait été recalé du premier casting de l’administration Trump : parce que le président aime les hommes glabres.
On aurait pourtant tort de s’arrêter à une question de pilosité. Car derrière les idiosyncrasies et les emportements de l’actuel hôte de la Maison Blanche, il n’y a pas de méthode ni de politique étrangère bien définie comme les aiment les amoureux des catégories (« réaliste », « néoconservatrice », « isolationniste »…), mais il y a des effets de bord qui s’avèrent extrêmement tangibles.
La manière de faire de Donald Trump, comme l’ont décrit ses biographes et ceux qui l’ont accompagné durant ses décennies de promoteur immobilier, est de semer le chaos à tout crin pour, ensuite, récolter ses propres bénéfices. Malheureusement, ce qui fonctionnait (ou pas toujours) à New York ne déstabilisait au pire que la bulle de la bonne société de Manhattan et les pauvres en quête de logement.
Lorsque cela commence à s’appliquer au fragile équilibre international, les conséquences peuvent déstabiliser des pays, des systèmes d’alliance, des économies et des populations, au risque de provoquer des guerres.
Iran

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