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04.02.2021 à 01 H 37 • Mis à jour le 04.02.2021 à 21 H 59 • Temps de lecture : 25 minutes
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Drapor, un colosse aux pieds de sable

ENQUÊTE Attirée par la silice marine qui vaut son pesant d'or, objet de tant de convoitises, Drapor, société de dragage dirigée par le mystérieux Mustapha Aziz, a longtemps profité d’un marché où les règles sont faites pour ne pas être appliquées. Aujourd’hui, la simple application de la loi la met aux abois. Une réaction peu commune qui n’est pas sans lien avec l’histoire de la société et celle des hommes qui la dirigent
Histoire de l'entreprise
Drapor
1984 
Création par l'État de Drapor, chargée du dragage d'entretien des ports marocains
2002 
Entrée en vigueur de la loi n° 08-01 relative à l'exploitation des carrières, dont les décrets d'application ne seront jamais publiés
2007 
Privatisation de Drapor au profit du groupe Satram de Lahcen Jakhoukh
2008 
Création de la société Rimal, chargée du traitement et de la commercialisation du sable de dragage
2011 
Lahcen Jakhoukh diligente une enquête qui donnera lieu à des plaintes visant son épouse, son fils et le directeur de Drapor
2013 
Publication d'un rapport de la Cour des comptes accablant Drapor
2015 
Décès de Lahcen Jakhoukh et entrée en scène de Mustapha Aziz, l'actuel patron de Drapor
2017 
Expiration de l'autorisation de Drapor sur le site d'Azemmour
2018 
Expiration des autorisation de Mehdia et de Larache
2020 
Non-renouvellement des autorisations de Drapor malgré un feu vert de Aziz Rebbah sur le site Larache

En septembre dernier, Hassan Ayadi, directeur général délégué de la société Rimal, crie à l’injustice. « A cause du non renouvellement des autorisations, la société se trouve actuellement en grande difficulté et elle est sur le point de mettre les clés sous le paillasson », lançait-il, en colère, dans les colonnes d’Aujourd’hui le Maroc. Filiale de Drapor, Rimal exploitait depuis 2008 le sable de Dragage à Oum Rabia à Azemmour, Loukkos à Larache et Sebou à Mehdia.


Les autorisations de Drapor n’ayant pas été renouvelées en 2018, Ayadi menace désormais le ministère de tutelle de poursuites. « Nous allons saisir les tribunaux parce qu’on a perdu espoir sur la résolution de cette situation à l’amiable », déclarait-il.


Contacté par Le Desk, une source autorisée au sein de Drapor nous a fait parvenir un document retraçant ce qu'elle entend par le « litige ». « En parallèle de nos trois demandes de renouvellement, nous avons réalisé toutes les démarches pour obtenir les nouvelles autorisations à Mehdia et Larache dans le cadre de la loi 27.13 (...), y compris toutes les études relatives à l'impact sur l'environnement, qui ont coûté à l'entreprise 5 millions de dirhams », déplore la société.


« Une reprise très timide de la commercialisation du sable de dragage a eu lieu en avril 2019 en vertu d'un contrat conclu avec l'ANP (Agence nationale des ports, ndlr) à Mehdia avant que l'agence n'y mette fin en novembre 2019 après avoir reçu une lettre du ministre de tutelle sous prétexte que le décret d’application y afférent n’a pas encore été publié », poursuit la même source.


En attendant que l’affaire soit portée devant la justice, un autre procès se joue par médias interposés. A la barre, les responsables de Drapor mais aussi le département de Aziz Rebbah, qui a octroyé fin août à Drapor « l’acceptabilité environnementale » pour le projet de dragage à Larache. Au grand dam de son collègue, Abdelkader Amara, dont le département refuse de renouveler les trois autorisations. Si le sujet suscite autant de bruits et de passions, c’est que Drapor n’est pas société ordinaire. Tout comme ses actionnaires.


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