En septembre dernier, Hassan Ayadi, directeur général délégué de la société Rimal, crie à l’injustice. « A cause du non renouvellement des autorisations, la société se trouve actuellement en grande difficulté et elle est sur le point de mettre les clés sous le paillasson », lançait-il, en colère, dans les colonnes d’Aujourd’hui le Maroc. Filiale de Drapor, Rimal exploitait depuis 2008 le sable de Dragage à Oum Rabia à Azemmour, Loukkos à Larache et Sebou à Mehdia.
Les autorisations de Drapor n’ayant pas été renouvelées en 2018, Ayadi menace désormais le ministère de tutelle de poursuites. « Nous allons saisir les tribunaux parce qu’on a perdu espoir sur la résolution de cette situation à l’amiable », déclarait-il.
Contacté par Le Desk, une source autorisée au sein de Drapor nous a fait parvenir un document retraçant ce qu'elle entend par le « litige ». « En parallèle de nos trois demandes de renouvellement, nous avons réalisé toutes les démarches pour obtenir les nouvelles autorisations à Mehdia et Larache dans le cadre de la loi 27.13 (...), y compris toutes les études relatives à l'impact sur l'environnement, qui ont coûté à l'entreprise 5 millions de dirhams », déplore la société.
« Une reprise très timide de la commercialisation du sable de dragage a eu lieu en avril 2019 en vertu d'un contrat conclu avec l'ANP (Agence nationale des ports, ndlr) à Mehdia avant que l'agence n'y mette fin en novembre 2019 après avoir reçu une lettre du ministre de tutelle sous prétexte que le décret d’application y afférent n’a pas encore été publié », poursuit la même source.
En attendant que l’affaire soit portée devant la justice, un autre procès se joue par médias interposés. A la barre, les responsables de Drapor mais aussi le département de Aziz Rebbah, qui a octroyé fin août à Drapor « l’acceptabilité environnementale » pour le projet de dragage à Larache. Au grand dam de son collègue, Abdelkader Amara, dont le département refuse de renouveler les trois autorisations. Si le sujet suscite autant de bruits et de passions, c’est que Drapor n’est pas société ordinaire. Tout comme ses actionnaires.

Abonnez-vous pour continuer la lecture
à partir de 40 dh par mois
(facturé annuellement)
Choisir une offreLe Desk a été le premier à révéler
©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite.