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09.05.2019 à 01 H 47 • Mis à jour le 09.05.2019 à 01 H 47 • Temps de lecture : 20 minutes
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Ilhan Omar, l’élue noire et musulmane qui divise l’Amérique

REPORTAGE Elle est réfugiée, porte un voile, défend des mesures de gauche. Elle récuse l’impérialisme américain, l’occupation israélienne, se voit soupçonnée d’antisémitisme. Elle est ciblée par Trump et menacée de mort. Élue en novembre, la congresswoman démocrate Ilhan Omar est au cœur de polémiques brûlantes

Washington (États-Unis), envoyé spécial.– Des « We love you ! »s’élèvent à deux pas du Capitole. Ilhan Omar essuie ses larmes, blottie contre Alicia Garzia, cofondatrice de Black Lives Matter, le mouvement contre le racisme et les violences policières.


« Bas les pattes d’Ilhan ! Je t’aime ma sœur », lance Ayanna Pressley, la première représentante noire de l’État du Massachusetts au Congrès.


Ce mardi 30 avril à Washington, quelques centaines d’activistes de tout le pays, des figures historiques du féminisme noir américain et plusieurs congresswomen se sont rassemblées « en défense » d’Ilhan Omar.


En quelques mois, la représentante démocrate du Minnesota, première Somali-Américaine élue au Congrès en novembre, une femme noire de 37 ans, musulmane, de gauche, mère de trois enfants, est devenue la souffre-douleur du président Donald Trump. Il a même exigé sa démission.


Ces derniers mois, Ilhan Omar s’est retrouvée au cœur d’une grande polémique. À cause de trois tweets, dont elle s’est excusée, les républicains et certains démocrates l’accusent d’antisémitisme. Un nationaliste a fomenté un attentat, déjoué, contre sa personne. Un autre a appelé son bureau et menacé de la tuer. Dans une station-service du Minnesota, un anonyme a souhaité la voir « assassinée ».


Première congresswoman américaine à porter un hijabsoutien du mouvement contesté de boycott d’Israël BDS, Omar suscite les passions. Elle est haïe par la droite, critiquée par de nombreux libéraux américains, et aussi très soutenue. Pour sa critique de l’impérialisme américain – elle a questionné sans ménagement l’envoyé spécial de Trump pour le Venezuela, un ancien collaborateur de Ronald Reagan au passé contesté  pour sa solidarité avec les Palestiniens et sa dénonciation d’un « apartheid » au Proche-Orient  et pour ses propositions progressistes.


À l’instar d’une autre de ses « sœurs », la représentante de New York Alexandria Ocasio-Cortez (lire notre portrait), Ilhan Omar a mené campagne sur des propositions de gauche, défendues dans la campagne présidentielle par le sénateur Bernie Sanders : New Deal écologique, sécurité sociale universelle publique, salaire minimum à 15 dollars, garantie fédérale d’emploi, université gratuite et annulation des 1 400 milliards de dette étudiante, financement fédéral de millions de logements, interdiction des prisons privées, droits des LGBT, etc.


« On lui reproche tout autant ses engagements politiques, comme la sécurité sociale universelle ou le Green New Deal, que ses positions sur Israël et la Palestine », analyse Dania Rajendra, une activiste new-yorkaise, juive, féministe et de gauche, qui a l’oreille d’Omar.

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