Si toutes les élections présidentielles iraniennes sont importantes, celle qui se joue vendredi 19 mai 2017 peut sembler un peu plus importante que les autres. Et ce, sur le plan de l’économie plus que de la politique. Elle est en effet la première à se tenir depuis la conclusion de l’accord de Vienne de 2015, qui a sévèrement limité le programme nucléaire iranien en échange d’une levée des sanctions économiques sur le pays. Ce dernier point était crucial pour Téhéran, car l’ensemble des sanctions imposées par l’ONU dans les années 2000 afin de punir le pays, jugé coupable de vouloir développer l’arme nucléaire, commençait à affaiblir sérieusement l’économie iranienne (dont la croissance affichait un taux négatif de – 6 % en 2014) et maintenait le pays dans une position de paria international. Surtout, le président Hassan Rohani, élu en 2013 après les huit années du provocateur conservateur Mahmoud Ahmadinejad, a gagé son mandat sur les bénéfices que les Iraniens tireraient de la levée des sanctions.
Aujourd’hui, Hassan Rohani, que l’on peut ranger dans le clan des réformateurs, se présente devant les électeurs pour un second mandat, mais son bilan n’est pas aussi reluisant qu’il l’espérait pour se faire réélire. Car si les sanctions économiques ont bel et bien été levées en janvier 2016, comme promis par l’accord de Vienne, on reste très loin d’une normalisation des relations économiques et commerciales entre l’Iran et le reste du monde, en dépit des annonces sur l’achat d’avions Airbus ou Boeing, ou encore sur la reprise des activités sur place de Peugeot ou de Total. Quant aux Iraniens eux-mêmes, ils se plaignent du chômage (environ 30 % chez les jeunes), de la cherté de la vie et de l’absence de perspective d’amélioration de leur niveau de vie.

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