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#Guatemala
29.12.2017 à 10 H 20 • Mis à jour le 29.12.2017 à 10 H 20 • Temps de lecture : 13 minutes
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Israël-Guatemala: les dessous d’une sinistre alliance

ENQUÊTE L'amitié historique qui expliquerait la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël par le Guatemala cache une relation moins avouable : les armes fournies par Israël et les conseillers israéliens ont joué un rôle majeur dans les opérations antiguérilla des dictateurs guatémaltèques qui ont coûté la vie, dans les années 1980, à près de 200 000 membres des communautés autochtones

Pourquoi le Guatemala a-t-il été le seul pays – à ce jour – à imiter les États-Unis en reconnaissant Jérusalem comme capitale d’Israël et en annonçant le prochain transfert de son ambassade de Tel-Aviv à la Ville sainte ? Selon le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, cette décision est intervenue à la suite d’une conversation avec son « ami », le nouveau président guatémaltèque, Jimmy Morales, ancien comique de télévision, élu chef de l’État en 2015 sur un programme d’extrême droite qui interdit l’avortement et défend la peine de mort.


Au cours de cet échange, le chef du gouvernement israélien aurait remercié son « ami » pour son vote favorable à Israël, le 21 décembre dernier, à l’Assemblée générale des Nations unies. Un vote sans surprise compte tenu des relations amicales nouées entre les deux pays depuis près de 70 ans. L’État d’Israël n’existait pas encore lorsque le Guatemala manifesta pour la première fois, en 1947, son soutien à ses créateurs. Leurs successeurs ne l’ont pas oublié.


Ambassadeur du Guatemala aux Nations unies, Jorge Garcia Granados appartenait alors à la commission ad hoc créée par l’ONU pour régler la question de la Palestine. Il y déploya un zèle remarqué, notamment auprès des délégations latino-américaines, en faveur du partage de la Palestine mandataire et de la création d’un État pour le peuple juif. Après l’adoption du plan de partage et la naissance d’Israël, il fut d’ailleurs, en 1954, le premier ambassadeur du Guatemala dans le nouvel État juif.


Manifestation de soutien à Israël, à Guatemala City, le 3 août 2014, lors de l'offensive contre la bande de Gaza. © REUTERS/Jorge Dan Lopez


En rejoignant les neuf pays qui ont voté contre la résolution condamnant l’initiative de Washington sur Jérusalem, puis en annonçant la reconnaissance de Jérusalem comme capitale, Jimmy Morales a fait d’une pierre deux coups : il montrait qu’il restait fidèle à un engagement historique de son pays, et il adressait un témoignage de gratitude et d’allégeance à son modèle, Donald Trump, dont le gouvernement verse au Guatemala une aide annuelle de plusieurs dizaines de millions de dollars.

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