
Depuis des décennies, c’est un cercle très fermé de bourgeois fortunés qui se retrouvent entre eux le dimanche quand la vue sur l’Atlantique est dégagée et que l’on veut se prélasser sur les transats soigneusement rangés le long de la piscine. C’est un entre soi de gens distingués que d’autres envient, une enclave de sérénité pour ses privilégiés, un Bantoustan pour riches pour ses détracteurs.
Le Sun Beach ou CCC est l’antithèse du City Club où la plèbe vient s’échiner à prix cassés sur ses machines à faire maigrir. Ici, la gym est une option autant que le bridge ou le restaurant qui propose des mets délicats. On se tutoie, on s’embrasse, on se congratule, et bien entendu, on s’épie par dessus ses lunettes de soleil pour deviner si tel a fait fructifier ses affaires ou si tel autre a conclu une alliance familiale dans « la haute ».
Discrétion et élitisme…
Dans ce virage de la corniche de Ain Diab, le club, accroché aux rochers est une île qui tourne le dos au tumulte. Quelques cerbères nonchalants surveillent l’entrée sobrement peinte à l’ocre des terrains de tennis, probablement pour accentuer sa réserve. Pour y accéder, il faut, pour l’anonyme qui s’y aventure, montrer patte blanche, tandis que les habitués s’y engouffrent sans jeter un regard sur les passants qui déboulent du McDo surplombant les lieux.

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