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#Emmanuel Macron
24.04.2017 à 00 H 52 • Mis à jour le 24.04.2017 à 00 H 52 • Temps de lecture : 14 minutes
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Macron, le «jeune loup» à l’assaut de l’Elysée

PORTRAIT Emmanuel Macron était inconnu des Français il y a trois ans. À 39 ans, il prétend devenir président de la République au terme d’une campagne 2.0, ultra-marketée, dont il est le produit principal. Récit d’une campagne où l’énarque orthodoxe s'est affiché en homme neuf

Un soir de meeting à Pau (Pyrénées-Atlantiques), dix jours avant le premier tour, Brigitte tire sur sa cigarette avant de reprendre la route. Elle a beau porter le même prénom que l'épouse d'Emmanuel Macron, sa présidentielle à elle, comme des millions de Français, ce sont surtout des questions en boucle dans sa tête, la toupie infernale des « oui mais » et des « oh et puis merde ».

 

« J’ai hésité, je me suis dit que je n’allais pas voter. Mais je ne veux pas avoir le choix entre un facho et un facho. » Son ami Patrick l’a convaincue de venir écouter Emmanuel Macron, de passage ce soir-là. Dimanche, il votera pour l’ancien ministre de l’économie. « Je veux voter pour, j’ai voté contre tellement de fois. Si c’est Fillon-Le Pen, je fous le camp de France. » Brigitte, crinière blanche et look de hippie rangée, se tâte encore. « Macron est plus sympathique que je ne pensais. Son discours est serein et cohérent. Mais je n’aime pas qu’il soit un ancien banquier. » La quinqua de Biarritz a entendu qu’il propose un grand plan de formation des chômeurs. « À quoi ça sert s'il y a pas de boulot derrière ? »

Emmanuel Macron entouré par ses partisans au Touquet avoir avoir voté le 23 avril. GETTY IMAGES

 

Sur la scène du Zénith de Pau, Emmanuel Macron termine son discours. Comme d’habitude depuis l’automne, la salle est remplie. Le public est sage, tellement sage, mais la musique électro, Rihanna et Kavinsky comme en boîte, les tee-shirts acidulés et les drapeaux offerts aux spectateurs à l’entrée… tout ça fait quand même un peu fête. En un an, En Marche !, parti auquel on adhère sur Internet, est devenu avec « 250 000 engagés » « le premier mouvement de France » selon le secrétaire général, Richard Ferrand, député socialiste du Finistère qui fut là dès le début. Beaucoup des « marcheurs » n’avaient jamais fait de politique.


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