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09.04.2019 à 21 H 08 • Mis à jour le 11.04.2019 à 01 H 58 • Temps de lecture : 15 minutes
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Palestine: l’arnaque historique du plan de paix américain

ANALYSE « L’accord du siècle » annoncé par Donald Trump devait rompre avec le consensus diplomatique. Il va bien au-delà en niant la plupart des droits nationaux reconnus aux Palestiniens par la légalité internationale, et en mettant un terme au projet d’État palestinien avec Jérusalem comme capitale

Le plan de paix américain pour la Palestine que la Maison Blanche prépare depuis plus de deux ans pourrait être révélé dans les prochains jours. Présenté par Donald Trump comme « l’accord du siècle », il risque fort d’être considéré demain par les historiens comme l’arnaque diplomatique du siècle. Ou au moins comme la tentative d’arnaque du siècle. Destiné en principe à résoudre le conflit entre Israël et les Palestiniens, vieux de plus de soixante-dix ans, il déboucherait en fait, s’il était appliqué et s’il est conforme aux éléments qui ont été communiqués à plusieurs pays de la région, sur la liquidation – sans solution – de la question de la Palestine, telle qu’elle est inscrite dans l’histoire et le droit international.


« Ce qui a été tenté auparavant a échoué. Je pense que nous avons des idées neuves, fraîches et différentes », a confié le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, lors d’une audition, le 27 mars, devant la Chambre des représentants. Invité à préciser ses propos, le secrétaire d’État a indiqué que le futur plan de paix américain « devrait rompre avec le consensus traditionnel sur les questions clés comme Jérusalem, les colonies ou les réfugiés ». Lorsqu’on se souvient que l’administration Trump a déjà rompu, de manière spectaculaire, « avec le consensus traditionnel », c’est-à-dire avec la tradition diplomatique américaine et le consensus juridique international en reconnaissant unilatéralement, le 6 décembre 2017, Jérusalem comme capitale d’Israël, en y transférant cinq mois plus tard son ambassade, puis, en reconnaissant, il y a trois semaines la souveraineté israélienne sur le Golan, occupé comme la Cisjordanie, Gaza et Jérusalem-Est depuis 1967, on peut imaginer dans quelles directions les « idées neuves, fraîches et différentes » des collaborateurs de Donald Trump ont pu orienter le contenu de « l’accord du siècle ».


Donald Trump, Jared Kushner et Benjamin Netanyahou à la Maison Blanche, le 25 mars 2019. © Reuters


Comme on le sait, c’est Jared Kushner, gendre de Trump et magnat de l’immobilier comme son beau-père, qui pilote depuis deux ans ce projet en compagnie de Jason Greenblatt, conseiller spécial de Trump pour les relations internationales, et David Friedman, ambassadeur des États-Unis en Israël. Avocats d’affaires, Greenblatt et Friedman sont, comme Kushner, dépourvus de toute expérience diplomatique et de toute connaissance du Proche-Orient, en dehors d’Israël où ils sont financièrement engagés dans l’entreprise de colonisation.

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