Il passait une grande partie de son temps dans l'eau. Un dinosaure nageur. Telle est la découverte que fit, un matin de 2013, Nizar Ibrahim, en observant le squelette qui apparaissait sous son piolet, au fin fond du désert marocain. Emprisonnés dans la roche, fossilisés, les débris d'os, les dents, les cartilages indiquaient que le Spinosaurus aegyptiacus évoluait dans une eau, disparue… Comme lui. Durant l'ère primaire, qui remonte à environ 500 millions d'années, le territoire identifié aujourd'hui comme le Maroc abritait une mer et des fleuves. Il n'est donc pas étonnant que les ossements, dont des parties du crâne, de la colonne vertébrale, du pelvis et des membres, découverts au fil de la dernière décennie, conservent des sédiments d'eau douce de ce Sahara marocain.
D'ailleurs, tout autour, au Kem Kem, vaste plateau rocheux tabulaire semi-désertique posé sur la frontière maroco-algérienne, les roches gardent des traces de ce qui était autrefois un réseau hydrographique où nageaient d'énormes poissons. Quant à imaginer qu'un dinosaure aquatique y ait prospéré, voilà une découverte paléontologique inattendue ! Le fossile du squelette de ce spinosaure, déniché sur ce site même, est le plus complet à ce jour.

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