

Le soleil tape. En ce mois d’octobre, les milliers de panneaux solaires alignés dans la centrale Noor brillent. Un immense champ « en or » protégé par des barbelés et quelques postes de sécurité éparpillés. De l’autre côté, une longue ligne droite qui débouche sur Tasselmante, la plus proche commune du site solaire. Moins de deux kilomètres les séparent. Un village qui abrite près de 77 maisons mais qui est pourtant si silencieux ce jour-là. Pas un bruit ou presque. Un homme marche tranquillement. Abdellatif, père de trois enfants connaît très bien la centrale. Il l’a vu se construire de l’extérieur mais aussi de l’intérieur. « J’ai travaillé pendant 10 mois pour une société qui s’occupait du terrassement, raconte-t-il. C’est la seule fois où j’ai eu un emploi… Quand mon contrat s’est fini, on ne m’a plus rappelé… » Depuis cinq mois, il est au chômage. Pour l’instant, il arrive à faire vivre sa famille grâce à l’argent qu’il a mis de côté. « Je touchais 13 dirhams de l’heure », précise-t-il avant de téléphoner à Nora, sa belle-soeur qui arrive très vite avec sa cadette, Saïda. Tous les trois sont en colère. « On nous avait promis des emplois avec l’arrivée de cette centrale à côté de chez nous, lâche l’une d’entre elles. Et rare sont ceux qui ont été appelés pour y travailler ! »

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