Abdelmoumni, Akesbi et Tazi prennent leurs distances avec le docu sur Mohammed VI
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La polémique enfle autour du film documentaire intitulé Roi du Maroc, le règne secret, réalisé par le journaliste Jean-Louis Perez et produit par Luc Hermann de Premières Lignes. Programmé dans l’émission Docs de choc, d’une durée de 64 minutes, il sera diffusé par France 3 le 26 mai prochain à 23h25 (GMT+2) dans une version remaniée, comme l’expliquait récemment Le Desk.
Lors de son tournage à Casablanca et Rabat, le projet avait été présenté aux interviewés sous un angle totalement différent, ce qui avait, lorsque son véritable traitement et sa source éditoriale avaient été éventés après l’expulsion de Perez du Maroc, poussé Ali Amar, directeur de la publication du Desk à exiger le retrait de sa contribution à ce film pour des raisons autant éthiques que professionnelles.
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Une version des faits aujourd’hui confirmée par trois autres personnalités publiques que Jean-Louis Perez avaient convaincues de la même manière de s’exprimer sur la base d’un script trompeur : Fouad Abdelmouni, secrétaire général de Transparency Maroc, l’universitaire et membre du PSU, Najib Akesbi et l’homme d’affaires Karim Tazi.
Voici leur communiqué :
« Au cours du mois de février 2015, nous avons été contactés par M. Jean-Louis Perez, journaliste, qui préparait un documentaire pour la chaîne de télévision France 3. M. Perez avait expliqué qu’il s’agissait d’une série de reportages sur les économies des trois pays du Maghreb, chacune étant naturellement traitée avec ses caractéristiques communes et particulières.
Dans le cas du Maroc, il souhaitait, entre autres thématiques, apporter un éclairage sur le rôle des entreprises appartenant à la famille royale dans l’économie du pays.
Par ailleurs, l’équipe de tournage devait se déplacer deux fois au Maroc pour réaliser des entretiens : ce premier déplacement était consacré à des personnes ayant des points de vue critiques à l’égard des sujets à traiter, mais un autre déplacement devait également donner la parole à d’autres personnes ayant une opinion différente.
Nous avons par la suite appris que l’équipe de tournage avait été expulsée du territoire national par les autorités marocaines. Nous n’avons, depuis, guère eu de nouvelles du projet en question, jusqu’à ces derniers jours, lorsque nous avons appris dans la presse la programmation pour le 26 de ce mois de mai la diffusion d’un « documentaire consacré à la fortune et aux affaires économiques du Roi ».
Cette « version remaniée » du projet donnerait par ailleurs la parole à Catherine Graciet, journaliste, qui s’exprimerait pour la première fois longuement sur « son affaire » (Le Desk, 4 mai). Mme Graciet est poursuivie devant la justice française pour racket et extorsion de fonds. De son propre aveu, elle aurait négocié avec le palais royal marocain l’obtention de sommes importantes pour ne pas publier des informations compromettantes.
Pour cela, nous tenons à affirmer que, si nous ne renions en rien les analyses que nous avons exprimées à cette occasion, la diffusion aujourd’hui de notre intervention dans ce documentaire ne peut en aucune manière être interprétée comme une quelconque caution à l’angle éditorial de ce documentaire ni à une personne dont la probité s’est malheureusement révélée pour le moins douteuse. »
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