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23.03.2017 à 22 H 58 • Mis à jour le 23.03.2017 à 23 H 07
Par
Diplomatie

L’Algérien Smaïl Chergui mène la charge contre le Maroc à l’Union africaine

Le diplomate algérien, commissaire pour la paix et la sécurité à l’UA, lors de la réunion du CPS le 20 mars 2017 à Addis Abdeba. UA
Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (CPS) présidé par le diplomate algérien a décidé, en autres, de promouvoir Joaquim Chissano en tant que Haut représentant de l’UA pour le Sahara. Il annonce aussi sa volonté d’ouvrir un bureau à Laâyoune et d’y effectuer des missions d’inspection

La réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (CPS) présidée le 20 mars par l’Algérien Smaïl Chergui a été sanctionnée par la publication d’un communiqué qui a été mis à jour ce 23 mars.


La session s’est transformée en véritable réquisitoire contre le Maroc accusé de « pays colonisateur ». Rabat n’a pas jugé nécessaire de se faire représenter lors de cette réunion jugée « improductive et à sens unique », selon une source diplomatique marocaine consultée par Le Desk le 20 mars, qui ajoutait que « le dossier du Sahara est entre les mains de l’ONU ».


Si le CPS a requis que la mission de la Minurso soit renouvelée d’un an, son monitoring des droits de l’Homme n’avait pas été abordé lors des débats selon la première version du draft faisant état des conclusions de sa réunion.


Or, dans la version finale du communiqué, de nombreuses décisions ont été prises et de nouvelles requêtes, notamment  à l'ONU ont été expressément demandées. Selon nos sources, l’Algérien Smaïl Chergui a insisté pour que certains points y soient adoptés, tous défavorables au Maroc.


Le Mozambicain Joaquim Chissano "promu"

Ainsi, le CPS demande à la Commission de l'UA « de prendre immédiatement les mesures nécessaires pour la réouverture du Bureau de l'UA à Laâyoune (…) y compris la fourniture des ressources humaines et financières et des moyens logistiques nécessaires ». Il décide en outre « d'examiner régulièrement » la situation au Sahara et également « d’effectuer une mission sur le terrain (…) au cours de l’année 2017 ».

 

Point particulier défendu par les supporters du Polisario au sein de l’UA, le CPS a décidé « de renforcer le mandat de l'ancien président du Mozambique, Joaquim Chissano pour être nommé Haut représentant de l'UA pour le Sahara occidental »,


L’objectif avoué du Conseil est de le voir chargé « des pourparlers directs » entre le Maroc et le Polisario alors que cette mission est dévolue à l’Envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU. Dans cette optique le CPS demande à la Commission « d'entreprendre une démarche envers le Conseil de sécurité des Nations unies », afin que Chissano, qui depuis 2014 est l’Envoyé spécial de l’UA pour le Sahara, ait « la possibilité de s'adresser au Conseil de sécurité » lors de sa réunion d’avril.


Droits de l'Homme et ressources naturelles...

Le CPS requiert de plus à la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples (CADHP) d'entreprendre, « dans les meilleurs délais possibles, une mission au Sahara occidental et aux camps de réfugiés de Tindouf, afin d'évaluer la situation des droits de l'Homme et de formuler des recommandations au Conseil, sur la base des résultats de sa visite dans la région en septembre 2012 ».


Le CPS attend par ailleurs « des réponses à la question de l'exploration et de l'exploitation illégales des ressources naturelles du territoire », faisant cas de « nombreux avis juridiques et jugements émis par des organisations internationales et régionales sur la question ». Nul doute que les rédacteurs de ce communiqué font référence à la décision de la Cour européenne de Justice (CJUE) concernant l’accord agricole Maroc-UE. De ce fait, le Conseil « exhorte le Maroc à ne pas conclure d’accords pour l'exploration et l'exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental ».


Pour sa part, le Maroc, qui rejette toutes ces dispositions, s'en tient au fait que la question du Sahara est exclusivement négociée au sein des instances onusiennes.

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