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12.08.2019 à 12 H 43 • Mis à jour le 12.08.2019 à 12 H 43
Par
Diplomatie

Pour Washington, l’indépendance du Sahara Occidental «n’est pas une option»

17 octobre 2016. Des éléments armés du Polisario dans la zone de Guerguerat au-delà du mur de défense marocain. JOHAN PERSSON / KONTINENT
Fait rare, alors que territoire contesté du Sahara Occidental est fermé à la presse internationale, Rabat a concédé au Wall Street Journal d’y réaliser un reportage sous haute surveillance. Le journal indique, selon ses sources, que des officiels de l’administration Trump « ont clairement fait savoir que Washington ne soutiendrait pas un plan visant à créer une nouvel État en Afrique »

Le Maroc interdit presque totalement aux journalistes étrangers de se rendre au Sahara occidental, territoire dont la souveraineté lui est contestée par le Front Polisario avec le soutien d’Alger. Cette région est considérée comme un « véritable trou noir de l'information » par Reporters sans frontières.


Mais, fait exceptionnel, Rabat a offert au Wall Street Journal un accès rare à Laâyoune, chef-lieu du territoire. Ce privilège n’a pas empêché son journaliste d’être filé par des agents du renseignement. Des locaux d’un groupe de défense des droits de l’Homme ont été fermés et mis sous haute garde durant sa visite et des militants indépendantistes lui ont affirmé qu’ils étaient constamment harcelés par les autorités.


De leur côté, les officiels ont désigné ces derniers comme faisant partie d’une infime minorité de mécontents et les considèrent avec méfiance en raison de leur sympathie envers le Front Polisario, a rapporté le WSJ.


Dans son reportage publié le 11 août, le Wall Street Journal, a souligné que la position américaine sur le conflit est sans équivoque. Washington étant fermement convaincu que la constitution d’un Etat indépendant dans la région ne pourrait pas constituer une option pour sa résolution. Toujours selon la même source, les responsables américains ont clairement indiqué dans des entretiens privés que les États-Unis soutiennent le Maroc.


Le journaliste ajoute que la position de l'administration Trump pourrait ainsi décevoir les militants séparatistes. Le journal indique, selon ses sources, que des officiels américains « ont clairement fait savoir que Washington ne soutiendrait pas un plan visant à créer une nouvel État en Afrique ».


Le WSJ rappelle également les principales préoccupations du Maroc concernant le point de vue du conseiller américain pour la sécurité nationale, John Bolton.



« Pour l'ONU, cette minuscule mission de maintien de la paix (Minurso, ndlr) est un succès », écrit le journal, soulignant que Bolton « met le poids de la Maison-Blanche derrière un plan litigieux pour résoudre le conflit du Sahara occidental en serrant la vis aux Nations Unies et en essayant de forcer les parties rivales à conclure un accord », selon le WSJ.


Le journal cite aussi Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères qui a affirmé que la fin de la mission de l'ONU dans la région aurait de graves conséquences négatives sur la stabilité dans la région.


Le Maroc a depuis longtemps averti que la pauvreté et les conditions désastreuses dans les camps de Tindouf, en Algérie, pourraient être un catalyseur de la radicalisation de la jeunesse de la région, la poussant dans les bras des organisations terroristes, a-t-il argumenté.


Bourita en défense du maintien de la Minurso

« Le danger pour les États-Unis provient-il des 230 personnes de la Minurso ou.... le fait que l'État islamique et Al-Qaïda soient capables d'attirer des gens d'Indonésie, de Casablanca et d'ailleurs ? », a déclaré Bourita, faisant valoir que la mission onusienne est dotée « d’un budget de 52 millions de dollars pour maintenir la stabilité et maintenir un cessez-le-feu dans une région qui est très difficile ».


« Des pourparlers sérieux sur le Sahara occidental en ces temps d’ incertitude semblent peu probables », a commenté le WSJ, ajoutant que « le plan américain pour mettre fin à la mission de l'ONU pourrait créer plus d'agitation ».

 

« Personne n'est mort depuis le cessez-le-feu, ce qui signifie que c'est la mission de maintien de la paix la plus rentable au monde », a poursuivi Bourita,


Le WSJ a également rappelé l'engagement du Maroc en faveur du développement de la région. : « Le Maroc a dépensé des millions pour transformer Laâyoune, une ville sortie du désert d'environ 200 000 habitants ».


Le journal note aussi que le Maroc a jusqu'ici réussi à garder le processus politique sous contrôle et surtout est parvenu à obtenir sur un an des résolutions du Conseil de sécurité à son avantage dans la mesure où, pour la première fois depuis le début du processus politique, l'Algérie est considérée comme une partie au conflit sur un pied d'égalité avec le Maroc et le Polisario.


Tant la résolution 2440 d'octobre 2018 que la résolution 2468 adoptée en avril dernier mentionnent l'Algérie tant dans le préambule que dans les paragraphes relatifs aux parties. Un fait que les observateurs considèrent comme un changement significatif dans la manière dont le Conseil de sécurité traite désormais le conflit.


Le Maroc appelle depuis longtemps à la pleine participation de l'Algérie à la résolution du conflit et a déclaré à maintes reprises que son voisin de l’Est est la partie qui arme le Polisario, le soutient sur les plans diplomatique, économique et militaire et sans tout ce soutien, le Polisario n'aurait pas perduré jusqu'à présent…

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